A son tour, l'aéronef s'oriente vers l'électricité, c'est tendance. Le vol commercial réussira-t-il à s'imposer dans certaines configurations de trajets.?
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- KELEREPUS, 3 octobre 2022. Concevoir un avion qui vole est à la portée de tout constructeur de ce domaine. L'équiper de moteurs électriques alimentés par des batteries n'est pas davantage du registre de l'exploit. Certains acteurs de ce marché y avancent à toute vapeur. Eviation, est un industriel de cette catégorie. Il est installé aux USA, dans l'Etat de Washington (donc pas très loin de Seattle, ou un certain Boeing exerce ses activités) et s'est concentré sur cette tâche. Jeudi dernier, aux aurores, ses travaux de développement sont arrivés à une première ponctuation. L'appareil bimoteur à hélices, dénommé Alice, a décollé pour son premier vol. Il a évolué durant 8 minutes à une altitude de 3500 pieds (un peu en dessous de 1000 mètres). Et voilà un mémorable aboutissement, point final qui devient un point de départ. Car désormais, Eviation, qui a déjà en portefeuille des commandes pour plusieurs appareils électriques de même catégorie dédiés au fret, entend répondre à une demande des transporteurs dans un créneau assez précis. Pour des liaisons avec à bord une quinzaine des passagers, sur des distances de 250 à 450 km environ, à une vitesse de l'ordre de 400 km/h, une telle configuration semble parfaitement convenir à des liaisons courtes, dans des régions où les zones urbaines bénéficieront d'un niveau de bruit très bas (notamment les vols nocturnes) et d'une absence de rejets polluants. Il reste à observer si, comme l'automobile, le poids de batteries, le temps pour les recharger, et quelques autres spécificités ne viendront pas corser les difficultés de ce qui reste une sorte de défi.