PHOTOGRAPHIE : la flaque, l’accessoire de prise de vue le moins cher, est de retour.

Toutes réflexions faites, mieux vaut peut-être bien regarder autour de soi avant de se ruiner en accessoires onéreux. La prise de vue en se jetant à l’eau.

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- KELEREPUS, 6 septembre 2022. Après la sécheresse, l’heure des orages a sonné. Quelle chance ! Non seulement les nappes phréatiques vont se refaire une santé, mais les amoureux du cliché vont voir se précipiter à leurs pieds des quantités d’invitations totalement gratuites à faire chanter le déclic. Début d’automne est souvent synonyme de ciels changeants, un peu sombres puis onctueusement lumineux. Claude Nougaro, qui savait que la pluie, faisant des claquettes, n’avait pas oublié les caresses de ses soleils à l’envers qui deviennent autant de pièges à images. La flaque est un peu comme ces copines qui aiment se faire prier avant toute chose. Il faut apprendre à lui tourner autour, à piéger dans sa profondeur la lueur furtive qui en sublime l’expression.

Du chemin de campagne au trottoir d’en face, elle est partout. La flaque attend, piégeuse pour qui regarde ailleurs. Et surtout, ne jamais renoncer si, insolente et sûrement jalouse, l’averse se mêle soudain à l’idylle naissante en renaissant de ses embruns. Au pire, des ronds dans l'eau seront les bienvenus, quand la bonne réflexion s'en trouve occultée.

L'eau des flaques n'est qu'une des innombrables variantes des prises de vues que des réflexions mettent à portée de tout objectif. Miroirs, vitrines, fenêtres, carrosseries très "polishées" d'automobiles et bien d'autres sont autant d'opportunités de saisir des images, insolites, discrètes... 

Même avec un banal smartphone, la belle image n’est plus qu’à saisir. Réfléchissons-y...

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