COLLECTION et inflation : la martingale salvatrice, les valeurs portées par la vague.

Les périodes les plus difficiles économiquement sont souvent celles où le plaisir de garder s’accompagne d’une opportunité inattendue de ne pas se ruiner. A condition de ne pas se tromper.

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- KELEREPUS, 5 septembre 2022. Au secours, tout augmente ! Pour les mille et un raisons connues, les prix s’envolent dans le sillage des cours des matières premières. C'est l'effet domino à l'envers. Seuls, les salaires ont du mal à suivre, et pire encore, les économies, aussi bien celles qui s'érodent en banque que celles, très imprudemment, cachées dans une chaussette en bas de l'armoire. Toutes ne sont pas figées, mais du fait du dérèglement économique, elles fondent comme neige au soleil. Même les classiques produits d’épargne n’épargnent pas ce qu’ils sont supposés préserver. En revanche, la Jaguar comme la 4L au fond du garage, le Nikon des années 60 dans sa vitrine, l’ampli hifi devenu coqueluche, la locomotive HO de légende, bref, tous ces "collectors" qui s’animent sur simple sollicitation comme à leurs premières prestations rejoignent le sort des œuvres d’art. Refuges...! Comme la barque, lorsque le fleuve déborde, qui suit l’élévation du niveau de l’eau, ils se trouvent portés par la tendance montante de l’argent. Autant dire que, sauf grave et impérative urgence, le moment n’est pas celui de la cession. On conserve, et éventuellement, on acquiert. Si certains acceptent de vendre (souvent pour se faire un peu de liquide) d'autres conservent, coûte que coûte. Ce qui a d’ailleurs pour effet d’amplifier la rareté et donc de doper les cotes. Et de la sorte, c’est peut-être le moment de convertir ce qui s’émousse sur un compte épargne en une ou des acquisitions de collectionables. Pour les automobiles d'époque comme pour toutes les autres familles d'objets, il reste des précautions élémentaires à observer. D'abord, éviter de tout miser sur un seul élément. Mieux vaut ventiler, ne serait-ce que pour éviter LA catastrophe (sinistre, vol, dégâts des eaux...). Ceci est particulièrement vrai pour ces collections très spectaculaires sous vitrines. Il y a forcément moins de risques de voir plusieurs choses disparaître en même temps, surtout si la précaution complémentaire qui découle de la principale n'a pas été omise : disperser physiquement le tout dans des endroits différents. Trop se concentrer sur des objets notoirement très exceptionnels peut aussi être une stratégie discutable. Mieux vaut plusieurs autos populaires faciles à céder si besoin que la Rolls historique ayant appartenu à une diva. Veiller aussi à conserver des éléments prouvant achats, reventes et autres transactions qui pourraient un jour se solder par de "grosses" remises en banque d'argent liquide. Pour d'évidentes raisons fiscales particulièrement spécifiques à notre pays, lequel a un problème avec les taxes comme certains poivrots ont un problème avec l'alcool, il confie aux établissements bancaires le soin de vérifier l'origine louable de la moindre liasse arrivant aux guichets. Mis à part ces petits tracas et ces quelques comportements de sagesse, le moment est bien de compter sur ce qui, après l'orage, n'aura pas vu son potentiel réel s'évaporer.

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