Il y a les séquences vidéo que l'on se garde, et celles que l'on veut montrer aux autres, famille, amis... Lesquelles doivent donc être des "spectacles"...!
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- KELEREPUS, 25 mai 2022. Du smartphone à l'APN en passant par la caméra "sport", les occasions de créer des vidéos pour les voir et revoir entre proches et amis sont nombreuses. Mais un peu comme cela l'était pour les anciennes soirées diapos, entre la fierté du créateur et les "bââââillements" difficilement réprimés des spectateurs, des similitudes surgissent. Tout le monde n'est pas forcément passionné par ce qui constitue la clé de voûte de l'autosatisfaction d'un vidéaste se rêvant Chabrol ou Lelouch. Ainsi, et sans entrer dans les critères d'un choix intime, le mieux est encore de ranger les prises de vues dans deux familles, la première réunissant celles créées pour la seule et interminable satisfaction de l'auteur et de personne d'autre, la seconde étant destinée à ce qui est ou sera un jour à montrer, et devient donc obligatoirement un élément de spectacle. Les logiciels peu onéreux et faciles à utiliser pour le montage vidéo permettront de séparer les séquences de ces deux familles, qu'il n'est pas forcément facile de séparer dans la mémoire de l'instrument de capture. Il est également important de bien avoir à l'esprit que si les bouts d'images de la première catégorie peuvent s'accommoder de l'impromptu et de l'improvisation, ceux du choix "montrable" ne peuvent échapper à un minimum de préparation et de précautions. Comme par exemple filmer des scènes animées en évitant à l'objectif toute autre position que fixe (c'est la scène qui bouge, pas la caméra), les plans trop longs (observez les images de pros, souvent composées seulement de plans fixes de quelques secondes), les effets de zooms incessants... Attention, dans ce dada vite contracté de la création, la question du matériel se pose rapidement. Et apparaissent alors les limites des équipements qui peuvent faire des images, et ceux qui sont conçus ou simplement choisis pour aider cela. La caméra sport qui va restituer vue du haut du casque la descente de la Tovière (Tignes, Savoie) qui n'intéresse guère que le descendeur, le smartphone même de très haute conception californienne ne peuvent égaler ce qu'un APN autorise. Même un petit compact expert va infiniment plus loin que le plus huppé des mobiles. Il peut aussi surgir de ces contraintes logiques une vision différente de ce que peut être la bonne panoplie. Le super méga cailloux (objectif) c'est bien, mais sans un pied pour clicher ou saisir stable, rien ne va plus, le projet boite. Et cette lumière qui, moins que par sa présence ou absence, brille par ses inégalités. Il faut pouvoir la dompter, et non se résoudre à supporter ses caprices. Ce ne sont que des exemples.
Viennent alors les ingrédients. Ils ne sont pas dans la technique, mais dans le scénario (il en va de même pour un enchaînement photo). Ecrire noir sur blanc n'est pas la plus mauvaise des méthodes. Belles images, bien sûr, mais avec de l'insolite, un sourire, voire brin d'humour, de l'émotion... Tout cela demande un peu de temps, du "construit". Même bien plus commode qu'à l'époque du cinéma d'amateur argentique, pour très peu d'investissement, créer un ensemble cohérent demande un peu d'expérience, de la patience, de la tolérance. Ces quelques énumérations ne sont qu'une amorce de début de future méthode. Attention quand même, ce loisir qui peut paraître délicat peut rapidement devenir une vraie passion. Il en est même qui en ont fait un métier.