Le monde des automobilistes vit un grand moment avec la rumeur de petits excès en passe de devenir des infractions sans perte de points. Et si cela cachait autre chose...
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- KELEREPUS, 26 mai 2022. En matière de coups tordus, les conducteurs n'en auraient-ils pas déjà vu d'autres. Alors qu'officiellement, rien n'est concrètement décidé, et ne le sera avant que soit franchie l'étape des élections législatives, le bruit qui galope à propos d'une tolérance jusqu'à 5 km/h dépassés par rapport à la vitesse autorisée, la sensation d'une caresse dans le sens du poil est vivement ressentie. Ajoutée à la perspective de la suppression de la contribution pour l'audiovisuel public, cette approche plus raisonnable de la surveillance routière est agréable à entendre. De surcroît, elle s'inscrit dans la continuité de statistiques récemment rendues publiques, qui révèlent que l'écrasante majorité des PV issus des radars sanctionnent ces très petits écarts. Insupportable, car de tels dépassements ne seraient concrètement évitables qu'en prenant le risque de ne plus porter attention qu'au seul compteur de vitesse, et donc de moins surveiller la route. Autre conséquence néfaste, la multiplication des suppressions de points, forcément davantage subies par ceux qui roulent beaucoup, en général pour leur travail, soulignant la nécessité pour eux de l'automobile, amplifie de jour en jour le nombre de personnes privées de permis de conduire. Ce qui accroît celui de ceux qui, bravant les immenses risques, se résignent à rouler quand même. Et des autres, car subir un accident provoqué par un conducteur sans permis est le début d'une terrible galère, grave pour des dégâts matériels, et pire encore en cas de blessures sérieuses. Bref, les bonnes raisons de limiter les sanctions de ce type ne manquent pas.
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Cependant, dans un pays où tous les "coûts" sont permis, comment ne pas imaginer que dans quelques esprits de décideurs, ne soit venue une idée moins noble. Risquant moins le recul des points, il se pourrait que l'attention générale se relâche un tant soit peu. Après tout, mieux vaut une petite "prune" que de renverser un cycliste. Et comme l'amende reste d'actualité, ne se serait-on pas dit, sans le crier sur les toits, que la recette pourrait ainsi s'arrondir légèrement...? Les éditorialistes, les chroniqueurs et autres commentateurs seraient-ils les seuls à avoir pu sentir germer de telles dérives dans les boyaux de leurs têtes...? Comme l'aurait dit un humoriste trop tôt disparu : "on s'demande...!"