Un avion à hélices...? Houlala...! Panique... Surtout pas. Outre ses charmes innombrables, les hélices doivent au contraire rassurer.
- KELEREPUS, 13 mai 2022. L'avion fait toujours un peu peur. Surtout à ceux qui le prennent, parce qu'ils sont sensibles à ce principe : ce qui tient en l'air n'est-il pas inexorablement promis à retomber sur terre...? Non, mais n'entrons pas dans le florilège de tout ce qui peut arriver à un aéronef, surtout un vendredi 13. (Attention, il ne faut jamais ni se moquer ni réprimander une peur, si injustifiée soit-elle. Toute peur est respectable, et est même souvent l'antichambre de cette sagesse aussi appelée "prudence"). Tenons nous en donc à cette hélice dont les aspects enchanteurs sont illimités. Pour l'œil, au repos, l'hélice est une épure de l'extrême. En bois, elles ornent bien mieux que certaines sculptures renommées. En mouvement, elles deviennent des spectacles palpitants. Un conseil, l'idéal est de pouvoir bien en observer une à travers un hublot. Si de quelque lumière d'un soleil couchant ou levant, ou de tout autre point de rayonnement, les reflets qui s'y laissent enlacer, les visions frôlent le sublime. Ne jamais oublier un appareil de prise de vue. Pour l'oreille, c'est une autre famille charmeuse qui s'invite, surtout quand cette hélice est à pas variable. Mais revenons à l'aspect qui angoisse certains. Les hélices sur les appareils en exploitation obéissent à la très rigoureuse réglementation qui leur impose, même encore parfaites, un changement par une neuve sitôt le "potentiel" (en nombre d'heures, par exemple 3000) est atteint. Même sur un vieux coucou. Et à l'œil, le moindre défaut est visible, en particulier lors de la visite pré-vol qui est obligatoire avant tout décollage. On ne peut pas en dire autant des parties intimes des réacteurs, où les délicates et fragiles ailettes sont parfois incriminables dans des pépins graves. Et les oiseaux...? Avec une hélice, tout pauvre volatile sera encore plus intimement broyé qu'une bidoche nerveuse passant dans la plus redoutable des créations de robotique culinaire ce qui, certes, n'est pas joyeux pour l'oiseau. Mais au moins, pas d'ingestion aviaire dans les parties intimes de la mécanique. N'est-ce pas rassurant...?