PHOTO et smartphone : comment le reflex s'est fait voler son principal argument...

On peut déplorer jusqu'à la plus éprouvante déprime la conquête de l'espace photographique par les mobiles connectés. Mais n'ont-ils pas profité d'une adversité bien modeste et souvent hors sujet du concurrent "photo historique"...?

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- KELEREPUS, 14 avril 2022. Deux atouts se sont trop mélangés à propos de l'appareil photo dominant, le reflex. La possibilité de changer les objectifs est certainement essentielle. Mais elle n'est pas à la base de la qualification sous-entendue dans le mot "reflex". Lequel correspond, pour le photographe, à la possibilité de "voir" en vrai le cliché qu'il est en train de capturer. Cette possibilité est du reste indépendante du format 24x36, lui-même un peu considéré comme celui des professionnels, "d'extérieur" aurait-on pu ajouter jadis. A l'orée de sa grande diffusion, son format fut même estimé bien trop modeste pour convenir à une qualité de gens de métiers. Mais depuis les années 50-60, la chimie avait fait de grands pas en avant, rendant les supports aptes à des définitions nettement supérieures, tant dans les intimités colorimétriques que dans la gestion de la dynamique de la lumière. Le grain photographique a depuis longtemps cessé d'être le grain de sable qui gâche tout. 

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Mais avec un smartphone, ne voit-on pas aussi l'image que l'utilisateur est en train de figer, et pas seulement un cadrage dans un jeu optique + miroir + viseur, mais à l'écran...?* Donc là où sera souvent vue et revue la photo...? Sur ce plan, cet argument de l'APN conventionnel tombe en désuétude, même si désormais, dans un viseur (ou sur un écran de visée) c'est le résultat qui est visible, avant même le déclic...! Une exploration devenue riche d'informations, avec même des possibilités d'ajustement. C'est donc davantage dans les optiques que l'APN reste un adversaire réel pour le mobile, smartphone qui souffre aussi de lacunes majeures dans une visée obligatoirement opérée en pleine lumière (soleil) et sans les orientations qu'un écran orientable (atout que le monde de la photo n'a longtemps adopté qu'à reculons). Attention toutefois. Si l'optique est aux frontières de ses possibilités physiques, l'électronique promet encore bien des progrès. Sur les APN comme sur les smartphones. Peu importe comment s'observe ce duel, il apparaît de plus en plus comme celui de deux objets complémentaires. 

* - Pourquoi, sur ce blog, ces "..." (trois points) avant certaines ponctuations...? Ils servent à contourner une défaillance chronique dans la gestion de l'écriture (syntaxe et orthographe) en informatique, consistant à ne pas respecter les espaces de rigueur dans la langue française (entre autres), en particulier dans les ponctuations dites doubles :":" (deux points", ";" (point virgule), "?" (point d'interrogation), "!" (point d'exclamation). Certes, au regard du désastre constaté sur la maîtrise de notre langue, cela ressemble à du chipotage. Mais à la guerre comme à la guerre, serait-elle celle de l'écriture, à l'encontre d'irrégularités que non seulement typographes et secrétaires de rédaction, mais aussi simples élèves en dactylographie auraient évitées, mais que les experts du numérique ont visiblement ignorées.