LA VIE EN ROSE. Le train prend des couleurs inattendues. Volonté de choquer...?

Les modélistes ferroviaires vont-ils oser certaines teintes qui ne semblent pas avoir été choisies dans la nuance, un peu comme une bombe envoyée dans le décor...?

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- KELEREPUS, 17 mars 2022. Une belle robe...! C'est ce qui se dit de certains crus rosés bien frais, si agréables quand il fait chaud, sous un abri toilé estival. Mais ici, le rose est cru de chez cru. Pas loin d'évoquer le rose du néon, le vrai, celui inventé par l'ingénieur Claude*, et qui donnait leurs facettes scintillantes vite reconnaissables aux quartiers nocturnement chauds, voyez c'qu'on veut dire... La société française des chemins de fer, en effet, n'y va pas avec le dos du pinceau pour une mise en couleur osée des lignes de Paul Arzens** tractant sur les lignes à bas coûts. Il fallait frapper fort, permettre au train classique de faire un bon bond dans l'univers disputé des mobilités, se sont sans doute dit les huiles de la peinture et du marketing SNCF, songeant à ceux qui, en gare ou le long des voies, donc voyageurs ou intervenants sur ou près du rail, devaient d'un simple coup d'œil reconnaître le convoi convoité ou observé. Ont-ils interrogé les premiers sujets concernés par cette colorisation, donc les usagers, et bien sûr les vaches qui regardent passer les rames...? Peu importe, puisque le modéliste n'est pas un acteur ayant à prendre parti, mais à seulement reproduire une réalité, celle qui sur des attributs souvent locaux, le motive. Notez que si les 15000 ou 22000 deviennent toute rosées, les voitures suivent. Logique. Donc, à vos pinceaux, bombes et aérographes. De plus ou moins bonne grâce, mais en guise de consolation, en songeant à ce qui se serait dit si la SNCF avait fait un choix identique à l'époque de la vapeur. Une 141R rose, cela aurait quand même fait jaser...!

Au fait, entre le rose des Ouigo, le rouge des trains à grande vitesse italiens en particulier sur Paris Lyon et l'Italie, les voyageurs ne risquent-ils pas de n'y voir que du bleu...?

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* Précision : une mauvaise habitude a fait qualifier familièrement les tubes d'éclairage blanc de "néon" alors qu'ils ne sont que des tubes "fluorescents". Avec le gaz néon, la lumière qui apparaît ne peut être que rose. ** Paul Arzens est le styliste (certains préfèrent dire "designer") qui a dessiné nombre de motrices électriques, adoptées entre autres par la SNCF, dont celles si reconnaissables par leur pare-brise "inversé". (CC 6500, BB 7000, BB 15000, BB 22000... quelques diesel aussi, CC 72000...)