Par touches qui commencent à être perceptibles, des voix compétentes s'élèvent au sein des industries européennes de l'automobile pour dénoncer l'absurdité de l'interdiction du thermique et même s'y opposer, au minimum dans les délais.
- KELEREPUS, 27 février 2022. L'unanimité en faveur de l'électrique dans les grands groupes industriels de l'automobile commençait à sembler louche. Sans doute, plus préoccupés par le souci d'éviter des vagues pouvant être nocives à certains plans de carrière, pas mal de dirigeants observaient une prudente discrétion face aux décisions en apparence irrévocables des politiques. Ce en contradiction avec une masse d'utilisateurs qui ne se privaient pas de considérer comme stupide l'interdiction de vendre des automobiles mues "au thermique" dès 2035. Depuis peu, nous n'en sommes plus là. Un filet de voix semblait avoir été perçu du côté de Stellantis (et de son manager) allant dans le sens, au minimum, d'un délai trop court. Mais aujourd'hui, en Europe, le vent tourne quelque peu. Dans les quelques jours qui viennent de s'écouler, un petit séisme a fissuré les convictions d'hier. Les industriels italiens, par la voix de leur groupement professionnel, viennent d'indiquer qu'ils se mettaient dans le sillage des industriels d'outre-Rhin qui ne veulent pas davantage de ce dictat européen. Si tous se prononcent pour une avancée dans le sens d'une réduction des rejets nocifs, ils ne manquent pas de souligner que le thermique, ne serait-ce que par l'adoption de carburants nouvellement élaborés, peut largement contribuer aux objectifs favorables à l'environnement, sans pour autant jeter prématurément à la poubelle les immenses acquis dans des motorisations qui ont depuis des décennies accompli des progrès considérables.