Même pas numérique...? C'est dépassé...! Sauf pour certains, notamment les passionnés, et ceux qui ont encore à traiter des "négas" blottis dans un fond de tiroir.
- KELEREPUS, 5 février 2022. Il reste du grain à moudre avec les techniques les plus classiques. Certes, le grain, en photo, a permis à certains de se faire un peu de blé. Vouloir persévérer sur cette voie n'est pourtant pas révélateur d'un possible petit grain de folie d'amateurs... La preuve. Dans les atouts d'une proposition, même commerciale, tout s'articule autour du vocabulaire. Ici, le grain de sable incitatif est le substantif "démarrage". Il suggère une perspective de commencement venu écarter toute intrusion parasite d'une quelconque nostalgie. Voir cette réunion de matériel et de produits ne peut que titiller une envie de s'y mettre, bien plus que de remuer de vieux souvenirs. Seul petit doute, le mot "kit", susceptible de rappeler, chez certains quidams, meubles suédois, manuels de montage, tournevis cruciformes et migraines naissantes. "Panoplie" aurait mieux permis de contourner ce micro péril, au demeurant négligeable. Résumons : pour 189,85 euros (franchement, 190 aurait été plus simple), et sous les marques Ilford et Paterson, rien ne manque, pour traiter deux films 35mm noir et blanc (et enchaîner sur la suite). Et déjà, fusent des termes qui sont évocateurs pour ceux qui ont une déjà bonne expérience, et pour les autres, amorçant la découverte non seulement d'une technique, mais aussi d'un déroulé dont chaque phase est propre à nourrir les passions, même naissantes. Développeur, bain d'arrêt, agent mouillant... C'est l'autre facette des charmes de l'image, complémentaire (ou parallèle mais surtout pas adversaire) à celles du numérique, pouvant être à tort jugées moins émerveillantes par les inconditionnels du "tout comme avant" (alors que de la prise de vue à l'impression en passant par la "photochopisation", les étapes du cliché digitalisé ont aussi de côtés attachants). Un individu peut sans se sentir coupable aimer les deux, l'un, l'autre, tout comme rien n'empêche un amateur d'apprécier apprécier à la fois le vinyle et le son hi-res.
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Il reste que traiter, c'est bien, mais nécessite clairement une parfaite obscurité ou, selon une réplique célèbre d'un film qui ne l'est pas moins : "Merde, c'est voilé...!"(sic) Pour ne pas courir ce risque, il faut une chambre noire. Et si l'amateur n'a pas envie de condamner une pièce de son F4 dans ce seul but un peu trop ludique, les fournisseurs de la panoplie évoquée ci-dessus ont tout prévu. La chambre est prête à être montée comme une petite tente de camping. Pour 336,90 euros (franchement, 337 aurait été moins tordu), et dans n'importe quel endroit, elle remplira le rôle consistant à stopper tout rayon, sans encombrer, sans perturber.
COTE PRO : Faut-il rappeler que de tels produits et équipements occupaient il y a quelques années des linéaires spécialisés ou moins pointus, et même jusque dans bon nombre de grandes surfaces alimentaires. Depuis plus rien. Le rayon s'est évaporé, alors que la clientèle s'est certes fortement réduite, mais n'a pas disparu. Mieux, elle se renouvelle sous la forme d'un créneau qualifiable de niche, pourtant assorti de quelques atouts : des tickets "sortie de caisse" moins étriqués, une profitabilité restaurée, et surtout une fidélisation de chalands (venant aussi "pour ça") générant un élargissement du périmètre de la clientèle. Cela impose au peu de théâtralisation, un peu de conseil et accompagnement à la vente. Ce dont se passent fort bien la pâte à tartiner et autres classiques du quotidien, voire les smartphones....