Entre bonnes recettes et hargne punitive, certaines municipalités ont choisi. C'est à se demander ce qui les motive réellement...
- KELEREPUS, 23 janvier 2022. Elles voulaient moins de particules... Manque de pot, c'est l'inverse qui est constaté, mesuré, dénoncé. Les municipalités engagées de la sorte iront-elles jusqu'à rectifier ce tir malencontreux...? La capitale en effet ne joue pas à elle seule cette partition sur un air d'hérésie de la dépollution, mais sa taille, son image dans le pays (et au-delà) et peut-être la personnalité de sa première magistrate, candidate triomphante au rôle dominant au sommet de la nation, donnent à son expérience un relief particulier. Pour faire simple, le choix a pour finalité de repousser "ailleurs" les masses indésirables.
Pour ce faire, des grandes voies sont interdites aux automobiles (comme la rue de Rivoli à Paris), mais restent ouvertes sur de petits couloirs surchargés aux bus et taxis, et pour le reste surtout aux bicyclettes et trottinettes, ce qui est discutable en ce qui concerne un bilan carbone, puisque les batteries (Li-Ion) y sont les principales sources pour la propulsion. Heureusement, les adeptes de la petite reine en ville sont plus rares qu'on le croit. Comme lorsque l'on met de la poussière sous un tapis, c'est sous ce vénérable persan ou l'une de ses imitations que se retrouve la saleté, offrant alors là où on la croit évacuée un spectacle encore plus déplorable.
Pareil pour les voies qui deviennent surchargées puisqu'elles héritent d'une circulation surabondante, résultat de leur trafic normal additionné à celui qui est chassé des voies citées plus haut. D'où des embouteillages, et des rejets inévitablement renforcés. Encore bravo...! La vraie solution serait au contraire d'ouvrir un espace le plus large possible à tous les véhicules et d'en favoriser un débit à vitesse relativement soutenu (mais, alternative qui est sans doute à la limite d'un certain toupet, peut-être pourrait-on au contraire tasser les électriques dans des passages détournés et éventuellement exigus, puisqu'ils sont supposés non polluants). Plus une mécanique fonctionne aux environs de son meilleur rendement, moins elle dégage de gaz et particules. Autant dire que les perspectives envisagées pour le périphérique et certaines rocades ont de quoi faire réfléchir. (Ou frémir...!)