PARIS-MILAN : en vidéo, le confort monte en flèche, classe exécutive et grande vitesse.

Heureusement, concurrence ne veut pas seulement dire "moins cher". En occultant l'autre atout qu'est un confort au choix, l'attrait d'offres différentes est bien mal raconté.

- KELEREPUS, 5 janvier 2022. La Flèche Rouge deviendra-t-elle aussi célèbre que la Flèche d'Or, liaison ferroviaire légendaire qui reliait jadis Paris à Londres...? Le retour d'un opérateur privé sur le réseau nationalisé en 1938, et sur un trajet parcouru à grande vitesse, n'a pas réellement inspiré les commentateurs sur un autre registre de cette question un peu bateau : "les tarifs vont-ils être plus bas...?". Bravo pour l'imagination...! Comme si tout consommateur ne songeait qu'à des tarifs à prix cassés en toutes circonstances. La FrecciaRossa se place sur un autre registre, que l'on appréhende fort bien dans une vidéo déjà visible sur YouTube (voir le lien un peu plus loin). Si cette obsession du toujours plus compétitif était aussi répandue, tout le monde ne mangerait plus que dans une restauration rapide bien connue, ne se chausserait qu'à prix coûtant, et ne roulerait qu'en Dacia diesel version de base. Certes, cette flèche toute rouge va en partie se confronter à notre (déjà) vénérable TGV sur son itinéraire de prédilection, entre la capitale et Lyon. Et sur ce tronçon, la vitesse ne pouvant être qu'identique, le point de comparaison risque fort de s'attarder sur le tarif. Ce d'autant plus que notre TGV étant aussi monopole qu'Elvis est de Versailles, ses stratèges commerciaux ont largement et avec beaucoup d'imprudence préparé le terrain à cette concurrence qui, déclinaison de l'avion, a fait passer le billet de train au prix/kilomètre aux méthodes dites low-cost. Celles qui permettent d'aller en vacances au moindre coût puisque prévues d'avance, mais impliquent la plus cruelle des dépenses lorsqu'il faut sans délai se rendre aux obsèques d'un proche subitement disparu. Le voyageur a eu largement le temps et le loisir d'apprendre à comparer, c'est déjà ça. Toutefois, le trajet entier de cette liaison nouvelle va de notre capitale jusqu'à Milan, en pas moins de 6 heures et 41 minutes. Il est clair que les voyageurs qui ne resteront pas de fidèles usagers de l'avion (qui permet l'aller et retour en moitié moins de temps -trajet brut-, et surtout la même AR en une journée, large temps de labeur inclus à destination) auront forcément une autre motivation, à puiser dans les images visibles qui suivent dans le document évoqué. Et après tout, passer presque 7 heures dans une voiture (rappelons que les wagons sont pour les marchandises et les bestiaux) en classe excécutive peut être un bon moment de détente, de réflexion, de travail (chaque fauteuil, orientable dans le sens de la marche ou opposé, propose une prise de courant en 220 volts, pour recharger du numérique, et deux prises USB...), ce qui est moins commode dans une salle d'embarquement puis le fauteuil dit de classe "éco" d'un aéronef moderne). Dans les rames (Hitachi) du transporteur italien, trois classes sont proposées. "L'exécutive" est proche d'une business class aérienne, complétée d'une équivalence "première SNCF" et d'une "éco". Attention au départ...

Pour voir la vidéo, cliquez ICI ou sur l'image ci-dessus.