Alors que jamais la planète et ses occupants n'avaient autant communiqué, des quantités de loisirs plongent dans une fort négative obscurité.
- KELEREPUS, 4 janvier 2022. Quand les noyés redeviennent visibles à la surface de l'eau, c'est qu'ils sont déjà morts. A l'heure présente, de nombreux loisirs (dont ceux intégrant un peu de technique) sont en train de se soustraire à la visibilité du plus grand nombre. Seul ou presque, le jeu vidéo échappe à ce destin cruel. Le train miniature, la musique pour amateurs, les modèles radiocommandés (bateaux, avions etc..), la photographie, la simulation de vol... Il serait possible de poursuivre la liste des dadas pour tous qui sont en train de sombrer dans une dérive à laquelle bien peu de nos semblables prêtent attention. Quel consommateur "ordinaire" peut aujourd'hui, s'il n'est pas déjà animé d'un fort intérêt pour l'un de ces hobbies, découvrir sur son parcours de tous les jours (ou au moins hebdomadaire, à l'heure des courses) du jouet d'adulte "prêt à emporter" et ressentir le début d'une envie, d'une "motivation" dit-on avec plus d'élégance en marketing. Même symptôme pour les autres sujets.
Qui se rappelle que dans un grand établissement spécialiste des biens culturels et se qualifiant d'agitateur que Flight Simulator fut un des produits leaders dans les ventes de logiciels de loisirs...? Les explications classiques, telles les mauvaises rengaines, sont déjà entendues. Plus besoin de la boutique, on achète tout en ligne, dématérialisé, de nos jours...! Vivons avec notre époque...! Pour les logiciels, peut-être, même si cela se discute. En revanche, pour une 2D2 ou une rame de TGV au 86ème, pour un clavier "arrangeur", pour ce qui permet d'imprimer des prises de vues en format A3, etc., certainement pas. Ne revenons pas sur la classique formule "pas vu, pas vendu", cinglante réplique au trop répandu "nous n'en proposons pas parce qu'on ne nous en demande pas". A ce petit jeu, la Saint-Jacques elle-même resterait dans sa coquille. Cette réalité a pour origine de multiples causes, plus complexes qu'on pourrait l'imaginer, et qu'il n'est pas question d'analyser sur ces pages. Toutes ces causes tendent cependant à conclure que le problème est à la fois la faute à personne et à tout le monde. Toutefois, il y a, même dans les conditions présentes de l'exercice du commerce, pour les professionnels concernés par ces lignes de produits, des défis vitaux à relever, pour assurer le nécessaire et même indispensable "recrutement" de nouveaux adeptes. Rien d'impossible, comme le démontrent les présences nourries de publics allant bien au-delà d'une simple curiosité totalement neutre. Une obsession déjà mise en exergue ici, et qui ne sera pas oubliée au cours des prochaines saisons.