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Alors que l'armée américaine développait un système très avant-gardiste, mais dans une discrétion toute... militaire, au Japon, des ingénieurs passaient déjà à la pratique.

- KELEREPUS, 6 novembre 2021. Voici venue l'heure d'un anniversaire. 40 bougies...! Remontons le temps. Dans Stéréoplay, mensuel dédié à la haute fidélité, un article fait la description d'un système de guidage automobile avec suivi à l'écran de la trajectoire du véhicule. Futuriste, un peu science-fiction, c'est semble-t-il la première allusion médiatique à un guidage de la sorte, au moins dans l'Hexagone. Ce "papier" est publié en octobre 1981 (numéro daté novembre et sous la signature de l'auteur de ces présentes lignes). Il y a donc 40 ans...! Bien avant que le vrai GPS, ou Global Positionnement System, ne soit mis à la disposition de tous. Mis à l'étude par l'armée US dès 1973, il émergera réellement pour des applications grand public dans le sillage de la guerre du Golfe. "Tous", en la circonstance, signifie réellement tout le monde, partout, et qui plus est, pour rien, "gratos...!", comme cela se proclame au comptoir du café du centre. (Il n'est pas faux de voir dans ce détail un message à ceux qui rêvent de taxer les GAFAS, alors que l'on oublie de mesurer ce qui économiquement, s'exploite chez nous grâce à ce dispositif dont l'usage n'est pas facturé : systèmes de guidage, assistant style "Coyote", suivis de flottes autos et poids lourds, etc.)

Accessible à tous mais à l'origine avec quelques limites, en particulier dans la précision du positionnement. En attendant cet avènement, chez Alps, imposant industriel nippon de la famille des fournituristes automobile, on a bien travaillé. Pour des véhicules de haut de gamme de Honda, un équipement complet a été affiné. D'une rusticité vue sous un œil du nouveau siècle, mais osée à cette époque...? L'écran est un moniteur (cathodique, il n'en existe pas d'autre) monochrome à affichage vert. Logé dans le tableau de bord, il affiche un point dessinant une trace à l'écran, selon les données provenant d'un délicat système inertiel ressemblant un peu à ceux embarqués sur les avions de ligne et que ceux-ci exploitent hors des zones de couverture par les réseaux de radionavigation. Quand à la carte, elle est imprimée sur un support transparent qui se glisse méticuleusement devant l'écran. Et hop...! Le conducteur suit son itinéraire et peut "naviguer" en regardant son écran (et quand même aussi la route). 


Si la publication spécialisée en hi-fi traite un sujet que l'on aurait plutôt attendu dans un magazine automobile, c'est parce que la haute-fidélité du salon est devenue aussi un équipement qui se transpose dans l'habitacle de voitures particulières de plus en plus nombreuses. Pouvoir se guider en voiture n'était cependant pas un fantasme récent. Dès 1967, des projets, américains bien sûr, de guidage grâce à des balises de repérage insérées dans les chaussées avaient été développés jusqu'à des niveaux assez avancés, zones d'expérimentation réelle incluse, et n'oubliant pas l'indispensable indicateur visuel au tableau de bord. Alors que le premier voyage habité vers la lune approchait à grands pas, certains ont décidé de ne pas prolonger ce concept, songeant que le ciel apporterait tôt ou tard de bien meilleurs solutions. Chacun connaît la suite. Chacun remarquera une certaine similitude avec ce qui s'observe aujourd'hui, avec des réseaux câblés ou fibrés enfouis dans le sous-sol qui devraient migrer vers le ciel, avec des galaxies de satellites dont les lancements deviennent nombreux.

 

Tag(s) : #- ACTUS, #- AUTOS D'HIER
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