A ce jour, un litre de gazole à New-York vaut exactement 0,774 euros*. Deux fois moins que dans les plus "discount" de nos stations françaises... Qui empoche la différence...?
- KELEREPUS, 15 octobre 2021. Les prix de nombreux produits destinés à la consommation courante ont souvent été nettement plus bas aux USA qu'en Europe. Il ne faut cependant pas se limiter à cette réalité pour oublier de "piocher" les sujets qui le méritent. Le blog d'information www.dvsm.eu ("cousin" de KELEREPUS) mettait en évidence il y a quelques heures une anomalie peu relevée médiatiquement à propos des prix des carburants dans l'Hexagone. Si le précieux liquide a bel et bien pris de la valeur à l'état brut, sa progression sur les marchés internationaux n'explique pas tout. La simple consultation d'historiques accessibles à tous le confirme. En 2012, suite à la crise des subprimes, l'or noir (Brent) battait son record à 111,63 $ le baril. Le gazole à la pompe en France culminait alors à 1,401 euro le litre en moyenne, avec quelques sur-tarifications atteignant 1,5 euro. Aujourd’hui, le Brent n'est finalement qu'à 83,23 $ le baril (14/10/2021), ce qui n'empêche pas le même carburant de virevolter en moyenne (officielle) à 1,53 - 1,54 euro le litre, avec des sur-tarifications dépassant largement 1,6 et parfois presque 1,7 euro. Dans les causes du surenchérissement, la parité euro/dollar, qui a certes un peu évolué depuis 2021, joue un rôle. La fiscalité gourmande à la française est aussi de la partie. Il semble cependant que le décalage ait une ampleur dans laquelle d’autres paramètres plus sombres soient clairement plus impliqués. Le coût du carburant ne devrait-il pas être inférieur de 15 à 20%...?
Il est d'ailleurs possible que le souci ait été identifié en hauts lieux. Des "bruits" et rumeurs se seraient propagés dans des couloirs où circulent de temps en temps des décisionnaires de très haute hiérarchie, le terme "intermédiaires" ayant, dit-on, été entendu. Peut-être serait-il judicieux, avant d'en arriver à ces chèques-essence destinés "aux plus défavorisés" (donc payés via la fiscalité par ceux qui n'entrent pas dans cette définition) d'aller fouiner dans l'évolution des pratiques en termes de marges là où cela pourrait s'avérer utile. Car la manœuvre, si elle est confirmée, reviendrait à restaurer des marges chez des acteurs économiques certes touchés par la pandémie (mais qui ne l'est pas) aux frais des contribuables, individus et entreprises.
* Actualisé ce jour, y compris parité dollar/euro.