AUTO ANCIENNE OU MAITRESSE, pas si facile de faire le véritable bon choix...!

Du coup de cœur au coût de bambou, les plus savoureux plaisirs sont ceux que l'on raconte et non ceux que l'on dissimule.

- KELEREPUS, 28 septembre 2021. Il a souvent été souligné l'ampleur des attentions masculines plus marquées pour les autos que pour les compagnes. "Entre une auto de collection et une jeune et jolie blonde, sans regret, j'ai choisi." Ainsi tranchée, la confidence d'un quidam souhaitant rester rigoureusement anonyme ressemble trop à ces jugements hâtifs, taillés à la serpe, trop courts pour être bien compris, voire tolérés. C'est pourtant la longue et croustillante analyse dispensée par ce connaisseur. Ayant, pourrait-on croire, consommé ces deux agréments de la vie, il en est arrivé à une conclusion qu'il résume ainsi : mieux vaut investir dans l'auto ancienne que dans une chère compagne supposée complice. Bien sûr, soulignons que tout cela est plongé dans un humour clin d'œil et ne constitue nullement une règle machiste peu charitable. D'ailleurs, la vraie vie se charge sans qu'on le lui demande de générer les imprévus et opportunités plus ou moins de bon aloi.

Il reste que les anciennes (autos) présentent des atouts que toutes les maîtresses ne sont pas en mesure d'aligner. D'abord, il est permis d'en avoir plusieurs, sans avoir à organiser des poches de confidentialité. Et même, de leur faire passer toutes les nuits réunies les unes tout près des autres, au sec, de préférence. Entre rouiller ou dérouiller, le choix est limpide. Une native d'un autre temps est souvent capable de vous épater sur le registre des aptitudes et des performances, et si quelques lacunes se révèlent, une remise à neuf ou tout comme (cela s'appelle l'état concours, dans lequel tout maquillage grossier est proscrit) reste toujours possible, n'étant qu'une question d'investissement. Ce qui  nous conduit à un point clé, l'argent. Sans avoir à préciser s'il est question de l'une ou de l'autre, (chacun devinera) le plaisir peut coûter cher. Mais l'ancienne (routière) permet de récupérer l'essentiel, quand ce n'est pas d'empocher une petite plus-value, au moment de la remettre à un autre amateur. Point commun, l'une et l'autre peuvent faire l'admiration des copains, sans risque de se la faire chiper, autre évocation de ce qui n'est possible que dans une seule occurrence. Notre quidam à la langue trop pendue ajoute enfin, façon bouquet de feu d'artifice, un argument qui dépasse la bienséance. Plus l'ancienne est vieille, plus on est fier de le proclamer et même d'en faire profiter proches et amis. C'en est trop, la rubrique devrait s'arrêter ici. Enfin presque. Car reprenant soudain son sérieux, le voici qui proclame, en adressant un regard tendre et complice à sa fidèle épouse, une vérité que chaque amoureux des anciennes devrait faire sienne : la collection gagne à être vécue en sachant en partager les meilleures facettes avec celle (ou celui, puisqu'il y a des collectionneuses) qui partage aussi son existence. Et c'est à ce moment, une vraie fin de dîner un peu dissipée, qu'un convive ajoute "Ouais, comme ça, on a quelqu'un pour pousser, en cas de panne.!" Entre adeptes d'un même dada, un peu de fantaisie ne peut jamais nuire. Encore pardon...