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A quoi peut servir une mesure ? A tout, à rien, à celui qui la suggère, à celui qui l'impose, à celui qui la subit ? A ceux qui pourraient se vanter d'y avoir pensé ?

- KELEREPUS, 29 août 2021. En réduisant la vitesse en voiture, on réduit les risques d’accidents. Qui oserait contester cette réalité ? A 50 au lieu de 100, on cartonne moins. A 30 au lieu de 50, encore moins. Et à zéro, fini, plus de carton. Mieux, à ce "non régime", on peut même arrêter le moteur, donc la pollution est terminée. Autre avantage, tout le monde échappe à la tarification lourdement et fiscalement plombée des carburants. (Bercy risque de tiquer...) Au train (train-train) où vont les réglementations, amis hippomobiistes, le grand jour arrive…!

Alors que la capitale va devenir une grande zone 30 sur une part importante de son réseau (Paris n'est pas la seule métropole gagnée par cette contrainte), quelques remarques perfides sont toutefois entendues de-ci de-là. Comme cette remise en lumière d’un détail technique non contestable. Un moteur thermique offre sa meilleure carburation à son régime optimal, niveau où il pollue le moins. Donc, à 30 km/h, la pollution sera supérieure à celle héritée d’un 50, voire 60 km/h.* Oui, mais pourraient rétorquer certains, l’auto en ville passe progressivement à l’électricité, et dans ce sens, le 30 km/h ne se justifie même plus. Toutefois, en alimentation électrique aussi, ce régime très limité est générateur d’une chute du rendement et de surconsommation et donc d’accroissement de la pollution. Ainsi, parmi d’autres points, un véhicule électrique traversant la capitale ou une ville à 30 au lieu de 50 km/h va forcément rester plus longtemps en fonction. Approximativement d’octobre à avril, les saisons fraîches, cette durée allongée va donc amplifier le temps de fonctionnement du chauffage, peu d’utilisateurs étant disposés à rouler en anorak. (Pareil en ce qui concerne la climatisation). Si la pollution en alimentation électrique est expédiée hors de la ville, comme la poussière dissimulée sous le tapis, elle n'est pas éliminée. Elle se retrouve au stade de la production. N’évoquons même pas tout ce qui tourne à bord d’une auto, qui entraine des consommations "sèches" en version électrique, les servitudes et accessoires (lumières, essuies-glaces, etc. (Sur un véhicule thermique, le chauffage est "gratuit", puisque obtenu par récupération de la chaleur du moteur).

Imaginons le bout du bout, soit un "plus du tout" d’automobiles à Paname. L'abaissment progressif de la vitesse sous-entend peut-être un tel futur. Les Parigos et les banlieusards (sauf recours à l'hippomobilité déjà évoquée) n'ont plus qu'à descendre dans le métro. Un endroit où, sans le moindre diesel sortant du tunnel, les mauvaises particules pullulent comme sur un périphérique bien chargé (voie dont l’avenir écologiquement officiellement projeté par quelques candidats à des élections récentes devrait osciller entre un 50 km/h maximum ou la conversion en champ de luzerne). Mais, le sait-on, en marchant, les semelles des chaussures s’usent, libérant des milliers de particules fines et nocives. La fortune du cordonnier n’est pas loin d’entrer dans le collimateur du GIEC. Pieds nus, surcout à 30 km/h, c'est la corne plantaire qui pourrait s'éparpiller sous forme d'une poussière pas forcément exempte de virus et autres miasmes. La vitesse, ce n’est pas le pied, le ralenti pas davantage.

* Ajoutons qu'à 30 km/h, c'est à une succession d'accélérations et d'usage des vitesses intermédiaires que tout véhicule se trouve soumis, autrement dit, là où les régimes sont les moins économes en carburant.
 

 

 

Tag(s) : #- ACTUS, #- AUTO de MAINTENANT
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