SUV, le trop facile et ridicule délit de "sale gueule" déployé dans toute sa splendeur.

Certains éminents écologistes persistent dans une confusion aussi pitoyable que révélatrice. Ils confondent tout SUV avec les gros 4x4 des "pourris de riches". Double gravité…!

- KELEREPUS, 8 mai 2021. Le très récent vote en première lecture à l'Assemblée nationale de la loi "Climat" a été l'occasion d'entendre mille et un commentaires. Parmi eux, ceux concernant l'automobile n'étaient pas toujours anodins, d'autant que certains détails dans les textes laissent présager des applications extensives ultérieurement toujours possibles, et quelques "entourloupettes", comme cette exclusion implicite des auto hybrides des déjà fameuses zones propres qui devraient voir le jour dans les grandes villes. Au-delà, l'expression de certaines humeurs, pour ne pas dire hargnes, contre des signes extérieurs, n'ont pas manqué de se manifester. Dont cette remarque émise par une responsable écologiste évoquant des dispositifs insuffisants concernant les SUV, "car il est prouvé, a-t-elle affirmé en substance, qu'ils sont les plus gros consommateurs et donc émetteurs de rejets nocifs". Dans la vie, c'est comme ça. Il y a des décors, des œuvres d'art, des odeurs, des mets, des sons, des endroits, des attitudes, des visages que certains ne supportent pas. C'est la nature humaine dans ses facettes peu glorieuses. Désagréable. Mais si ces penchants restent contenus dans les convictions intimes dont l'expression est limitée, pas d'affolement.

Plus grave, des personnes revendiquant des responsabilités ont la légèreté de proférer des affirmations qui démontrent seulement leur totale ignorance d'un sujet supposé traité. On imagine les résultats si leurs choix viennent à être appliqués. Le SUV (Sport and Utility Vehicule), du Duster de Dacia à la Porsche Cayenne -entre autres- est un style qui s'étend sur l'ensemble de la hiérarchie des automobiles d'aujourd'hui. Il couvre tous les segments, du petit à l'appétit d'oiseau au gros gourmand. Cette dernière variété est d'ailleurs à l'image de la proportion des gens qui peuvent se l'offrir, la moins répandue. Une goutte d'eau dans le trafic global. Les constructeurs dans leur ensemble produisent des véhicules similaires mais différenciés par leur style, berlines, compacts, breaks, et... SUV. Qui, sauf par le mensonge ou l'ignorance, peut par exemple distinguer les niveaux de consommation et de pollution entre une Clio "normale" et une Clio forme SUV...? Au lieu de vociférer sans motif, observons que le SUV est à la mode (faut-il condamner la mode, et dans ce cas, le prêt-à-porter ferait bien de se tenir sur ses gardes) et apporte des avantages pratiques. Comme par exemple transporter une poussette ou un landau, plus commode quand un volume est un peu plus généreux. De fait, toutes ces automobiles ont, dans leur catégorie, des caractéristiques, des performances et des consommations comparables. Pour un usage familial, ce style SUV a l'avantage de pouvoir accueillir une famille moyenne avec son chargement, bagages quand c'est l'heure des vacances ou des week-ends, provisions ou équipements , lorsqu'il faut faire des courses majeures, penser aux travaux du jardin, ou rapporter à la maison quelques meubles en kit genre suédois. La génération SUV a pris la place du monospace. La mode est changeante. 

Mais au-delà de ce point particulier de l'automobile et d'une évidente incompétence, en est-il de même pour d'autres sujets abordés par les intégristes de l'écologie...? Les solutions lourdement revendiquées de-ci de-là sont-elles fondées sur des bases aussi éloignées des réalités...? Si oui, méfiance. Les mauvais remèdes sont toujours pires que le mal.  

Quant à ces "pourris de riches" que certains ne cessent de critiquer bêtement, relevons que notre territoire, à force de les chasser, en manquerait plutôt. Ne serait-ce que pour permettre les restaurations de superbes véhicules anciens, et par ce biais, de nourrir d'un abondant travail des artisans virtuoses sachant combiner talent et savoir-faire.