MODÉLISME FERROVIAIRE : un univers trop peu en phase avec le présent.

Oui, on trouve quelques traces du présent dans l'offre en modélisme ferroviaire. Mais si peu au regard d'un envahissement du passé qui étonne et détonne...! Mauvaise pioche pour espérer conquérir de nouveaux adeptes (ou nouveaux clients).

- KELEREPUS, 12 avril 2021. Lorsqu'au début des années 60, sous la marque "HOrnby-acHO", (en respectant le petit exercice de communication "à la lettre" du fabricant) a lancé une gamme de modèles d'un très bon réalisme*, les jeunes amateurs de Mitry-Claye, Sevran, Aulnay-sous-Bois, Blanc-Mesnil... (et bien d'autres) ont vite reconnu ce qui ressemblait à leur trains de banlieue (avec voitures voyageurs et loco-tender). La ligne évoquée est devenue la ligne B du RER parisien. Quelle modèle des M184, rames qui constituent la base du trafic de la deuxième ligne ferroviaire la plus fréquentée d'Europe, pourraient trouver les éventuels jeunes amateurs de 2021...?

Ces 060DB bien connues près des rives de l'Atlantique furent aussi au catalogue Hornby-acHO.

Le modélisme ne peut pas à la fois être devenu le temple d'un passé, certes passionnant et prestigieux, mais sans véritable atome de motivation pour de jeunes clients, et se plaindre de ne plus être après avoir été. La lecture, à la fois palpitante et désespérante des communications de la firme britannique Hornby, une succession de rétro-visions de matériels déjà de musée, est révélatrice. Comme ce petit industriel a repris d'autres marques, dont Jouef, et semble totalement incapable de générer des contenus informatifs à destination de l'Hexagone (hormis pour le cercle de plus en plus fermé des médias spécialisés**), comme d'autres firmes semblent tout autant dans la spirale d'un univers ne parvenant pas a faire beaucoup mieux, la manifestation d'un optimisme même très raisonnable relève de plus en plus du domaine du fantasme. 

* Même si les puristes trouveront à redire sur un respect de l'échelle un peu "adapté".

** Des médias qui méritent un authentique coup de chapeau, compte tenu de cette flamme qu'ils maintiennent à bout de pages et de persévérance.