Les éléments les plus convergents se multiplient pour que soit redouté le devenir du coût du kilomètre sur batterie. Ce qui était prévisible.
- KELEREPUS, 25 janvier 2021. La part extrêmement lourde de la fiscalité sur les carburants classiques, essence et gazole, et ce qu'elle représente dans le budget de la nation, faisait déjà figure de recette à compenser tôt ou tard, forcément douloureusement, dans l'éventualité d'une montée en puissance de l'électricité en tant que source de propulsion pour l'automobile.
Alors que le parc électrifié est encore très modeste, les nuages s'amoncellent déjà sur ce point. En effet, l'électricité la plus ordinaire, celle qui sert à s'éclairer, faire fonctionner l'électroménager, se chauffer (directement ou en animant chaudières classiques et pompes à chaleur, etc…) ou donner vie aux entreprises (bureaux, ateliers et usines) est sur le fil du rasoir côté pénurie. Et cela même en répétant à l'envi que l'on peut toujours recourir à des fournisseurs étrangers, puisque ceux-ci sont aussi au seuil des ruptures. Cette pénurie latente vient de voir se concrétiser des perspectives de hausses des tarifs, qu'il s'agisse de la consommation ou des formules d'abonnements. Pire, il se murmure que la ponction pourrait aussi s'étoffer de parts nécessaires à éponger un peu de la dette nationale accumulée à l'occasion de la pandémie, hélas non terminée.
Les écologistes intégristes les plus virulents en rajoutent. Le changement de président aux USA, qui semble bien loin du sujet, le concerne en réalité très directement et à court terme. La nouvelle administration américaine semble en effet revenir sur des mesures qui avaient permis de lâcher un peu la bride côté exploitation des ressources du sous-sol. Ce qui risque de rendre également sujets à pénuries les fournitures d'hydrocarbures. Dont on a encore lourdement besoin pour générer l'électricité destinée à être stockée dans des batteries. Quant à l'apport de ces ressources dites renouvelables, le vent, le solaire, chacun s'accorde à estimer que sans être suffisantes pour compenser ne serait-ce que les mégawatts abandonnés, leur production comme leur exploitation ne peut qu'être nettement plus coûteuse que les autres formes d'énergie. Un automobiliste averti en vaut deux. Fiscalement, peut-être davantage...!