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A défaut d'une histoire de cette entreprise racontée par le menu, voici quelques images qui montrent que l'inventivité et la proximité avec de nombreux volets de la vie technique en ont émaillé le parcours sur plus d'un siècle et demi.

- KELEEPUS, 9 septembre 2020. Opel vue sous le ciel de l'Hexagone se résume souvent à cette filiale de General Motors qui tentait il y a peu, et à grands renforts de publicité, de rappeler qu'elle bénéficiait, elle aussi, de cette qualité allemande portée aux nues par trois autres firmes plus prestigieuses*. Un argument qui sera de moins en moins tangible, au risque de voir surgir sporadiquement quelques travers typiquement français, dont notre industrie nationale ne se défait que très lentement. Mais au-delà des considérations trop terre à terre, place à l'album.

Comme le montre la photo ci-dessus, dès les années 20, Opel est au nombre de ces firmes européennes qui s'inspirent des méthodes de production d'outre-Atlantique, et ne manque pas de le faire remarquer dans sa communication, soulignant sa volonté de figurer tel un pionnier de l'industrie. La firme montre fièrement ses lignes de production en les plaçant dans des propos auto-élogieux. En communication comme en tout autre domaine, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Au cœur du 19ème siècle, avant l'avènement de l'automobile, les frères Opel se sont penchés sur les équipements mécaniques en vogue, dont la machine à coudre, ici porteuse du logo à quatre lettres. 

Le vélocipède est un véhicule très en vogue avant l'avènement de l'auto. Celui-ci n'offre pas moins de 5 places assises. Pourquoi 5...? Pour que les 5 frères Opel puissent se mettre en selle ensemble. Le "co-cyclage", bien avant le co-voiturage, l'innovation des années 2000 a bel et bien de la bouteille.

Et voici la Torpédo maison. Ce style de carrosserie découvrable, encore très marqué par la fin de la transition entre les véhicules à traction animale et ceux motorisés, est en pleine gloire lors de cette belle époque (vers 1910). 

La communication ne se résume pas à la pub. Avec le temps, elle devient l'empreinte indélébile des styles de vie, modes et tendances du passé. Ce bout de catalogue en dit long sur l'avant première guerre mondiale. Toute une époque ne transpire-t-elle pas à travers ce visuel lorsque, simple détail parmi beaucoup d'autres, la publicité passait plus par les arts graphiques que par le photo. ..? Ne serait-ce pas une sorte de pied-de-nez aux annonces d'un modèle et de son coût mensuel plus qu'omniprésentes en 2020...?

Cette affiche rejoint ce qui est commenté pour le document précédent. Elle ajoute cette dimension à la fois glorieuse, voire triomphale, dont tient à se parer l'industrie d'outre-Rhin comme beaucoup d'autres. Il est essentiel de ne pas perdre de vue l'aspect très fondamentalement innovant de l'auto à cette époque, un moyen qui change la vie plus encore que le numérique de nos jours, en donnant à l'individu des possibilités de déplacement autonome dont on sent déjà qu'elles se propageront à chaque personne, tôt ou tard. A travers elle, c'est la liberté qui prend un nouvel essor. Le train avait ouvert la voie aux flux inter-régionaux et internationaux, mais collectivement. L'auto transcende cette faculté en ouvrant à tous le déplacement même à longue distance. Il reste que la mondialisation n'est pas encore d'actualité. Les entreprises industrielles sont toutes nationales, Ce qui vaut bien gloire et lauriers, non...?

Comme de nombreux constructeurs d'automobiles, Opel n'a pas, dès le début du siècle, échappé à la tentation de la voie des airs. Sans grand lendemain, mais quand même, ça vole...!

La guerre étant bel et bien définitivement terminée, du moins le croit-on, place aux réjouissances. Dès les années 20, il y a pile un siècle, les loisirs reprennent le dessus, avec en toile de fond la musique. Opel, à l'heure de l'électrophone, des plus belles ritournelles et, comme sur la voiture, de la précieuse et incontournable manivelle.

Bon, il fut un temps où, raisonnablement, l'auto et son moteur évoluait quand même très au-dessus des moyens de nombre de ces cousins germains souhaitant se déplacer d'une manière autonome, vite mais quand même sans trop de peine. Solution, le vélo, avec un moteur.

Cette bicyclette a un look de vélo moderne. Il ne lui manque de sa batterie Li-Ion et son moteur électrique pour mériter une place dans un linéaire d'aujourd'hui.

1952, l'Allemagne se relève de l'épreuve qu'elle a subie, (et fait supporter par bien d'autres nations).  Les caisses sont vides et c'est d'Amérique que viennent études, projets, concepts. Cette Rekord reprend en une miniature exagérée la calandre de la grosse Kapitan de la même génération, lourde et massive comme les Cadillac des gangsters de Chicago, née chez GM, USA. Un peu surannée, mais apte à concurrencer d'autres petites citadines dont l'Europe devient spécialiste. L'ère "moderne" est lancée...

- Toutes ces photographies (photos Kelerepus©) viennent de Berlin, où pullulent les musées et expositions. 

* Les conditions de marché imposent toujours des niveaux de qualité. Pour les produits des deux grandes filiales d'outre-Atlantique, Opel pour General Motors, et Ford, en particulier dans le haut de leurs gammes respectives, ces généralistes ont offert des prestations très comparables aux niveaux de gammes équivalents de Audi, Mercedes ou BMW, prestige (et prix) en moins. Rappel : Opel était devenu filiale de GM en 1929, et a été cédé à PSA en 2017. Et audacieuse moralité, si, en France, la très rigoureuse concurrence allemande avait été très présente et ce librement dès l'après-guerre (39-45), il est probable que nos constructeurs nationaux auraient été tenus de se mettre à niveau. 

 

Tag(s) : #- ACTUS, #- AUTOS D'HIER
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