Si l'automobile d'hier a toujours des adeptes, une certaine appétence s'émousse. Il ne faut plus trop attendre pour amorcer quelques initiatives visant à ranimer la flamme d'un feu sacré…
- KELEREPUS, 28 janvier 2020. Pour l’heure, tout va bien. Mais demain… ? Sans tomber dans un quelconque catastrophisme, plusieurs indices que nous avons relevés au cours des mois récents incitent à imaginer sans trop tarder des recettes pour intéresser plus et mieux motiver des populations jeunes aux charmes des anciennes. Très égoïstement, c'est à l'ensemble des professionnels ayant une activité dans ce domaine qu'il convient de penser.
Les adeptes de l'auto d'hier, et en particulier ceux qui visitent avec assiduité Rétromobile, ont souvent des cheveux presque grisonnants (voir ici ce que nous constations il y a un an). Pour ne rien arranger, est née une sorte de détestation pour l'automobile qui ne peut pas ne pas avoir quelque incidence sur toute affinité trop voyante (quel incorrection...!) avec un instrument que pourtant, tant d'individus utilisent avec satisfaction. Des responsables de clubs ou associations confirment (évoqué dans ce reportage en région nivernaise). Cette moindre attirance pour les autos d'un certain passé est cependant moins marquée dans les événements qui se tiennent en régions, où de nombreux profils plus jeunes s'observent. Et pourtant, quand on les interroge à propos de l'acquisition et de l'exploitation d'une ou de plusieurs anciennes, ces visiteurs sont nombreux à émettre des réserves qui sont autant d'obstacles qu'ils considèrent comme infranchissables. Les moyens (financiers), la place, le temps… Autant de barrières qu'une bonne motivation suffirait à effacer, y compris une moins avouée, mais présente, celle d'une supposée (mais non vérifiée) réticence familiale. Madame serait-elle d'accord…? (l'expérience démontre qu'une fois la première marche franchie, la compagne du collectionneur devient souvent plus motivée que tout autre membre de l'entourage).
Il ne faut toutefois pas sous-estimer quelques exagérations (aussi involontaires qu'innocentes) de certains médias qui, lors de la couverture d'événements à l'attention du public le plus vaste, soit portent un regard trop appuyé sur des modèles d'exceptions pour milliardaires, soit sur des automobiles pièces de musées hors de portée du collectionneur "ordinaire", ou encore sur des passionnés jusqu'à l'excès, alors que la facette la plus positive reste celle d'une collection assumée dans le cadre du raisonnable. Il faudrait puiser dans les ressources profondes du marketing observateur des comportements, pour réaliser ce que tout professionnel initié considérerait comme une réactivation du marketing de l'offre. Ce qui, contrairement à ce que certains pourraient croire, n'est en rien une démarche réservée à des multinationales gavées de moyens financiers. (Nous allons revenir prochainement sur ce point précis)
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