L’automobile du passé serait-elle plus attractive que celle du présent…? Possible et les facteurs de ce phénomène se multiplient.
- KELEREPUS, 27 janvier 2020. Le 5 février prochain, les portes de l’édition 2020 du salon Rétromobile seront une nouvelle fois ouvertes. Alors que de nombreux grands salons, tous thèmes confondus, sont à la peine, en France comme à l’étranger, celui qui met chaque année un coup de projecteur très animé sur les productions devenues historiques semble ignorer cette passe compliquée. Alors que du côté du Mondial de l’Automobile (ex-salon de l’auto), on s’interroge sur les exposants qui prévoient, une fois de plus, d'être absents de la cession de la rentrée 2020 (VW pourrait être de ceux-là) cette superbe vitrine sur un passé encore très vivant passe les épreuves des adversités avec insolence. Neige (2017), gilets jaunes, rien n’arrête un public, ce qu s'explique. Cette vision n'est pas que celle d'objets mécaniques témoins d'un autre temps. Elle réunit de la technologie, du design, des aventures industrielles (et parfois mésaventures), du sport... C'est aussi pour de nombreux visiteurs un trait d'union avec des moments de vie teintés de la joie des meilleurs souvenirs et d'un peu de nostalgie. Nombreux sont les visiteurs qui se remémorent leurs premières vacances...
Mieux encore, c'est l'un des rares domaines dans lesquels il est le plus commode de faire revivre au concret un passé plus ou moins lointain. Si la foule est restée présente dans les allées de l'exposition jusqu'à ses dernières éditions en date, ceci représente une brillante confirmation de ce que chacun peut vivre lors de mille et une occasions, dans tous les coins de France (et à l'étranger), dans des rassemblements, des bourses d'échange, des rallyes ou plus simplement des "rencards" à intervalles réguliers. Il faut oser souligner que ce rendez-vous vient, avec toutes les autres manifestations, comme un immense et cinglant camouflet à quiconque colporte une autophobie aussi envahissante que non dépourvue de facettes nauséabondes. C'est aussi, pour l'automobile d'aujourd'hui (la vraie), un point de repère pour mesurer les progrès technologiques accomplis par cette industrie. Rappelons qu'une vigoureuse 2CV des années 50, de 149 cm de large, emmenait dans une frêle et légère coque tôlée quatre passagers un peu serrés à un bon 60-70 km/h (sauf dans les côtes) en consommant 6 à 7 litres d'essence aux 100 km, un record de sobriété. Ce qui est la consommation d'un bon mais normal SUV d'aujourd'hui, qui accueille dans un espace autrement plus généreux, confortable et climatisé, des voyageurs à 130 km/h en France, un peu plus sous d'autres horizons. On en reparle au cœur du salon...!
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