Dans trois semaines pile, les portes de la Spielwarenmesse (Foire du Jouet) s'ouvriront pour 5 jours d'un show très animé. L'un des principaux de la planète, oui mais…
- KELEREPUS, 6 janvier 2020. Modélismes ferroviaire, nautique, aérien et autres ne seront pas absents de la fête. Et pourtant, en dépit d'une mise en lumière dans les halls 7 et 7A de la cité bavaroise, des commentaires désabusés ne manqueront pas de surgir de-ci de-là, déplorant le faible poids de ces disciplines dans un océan de jouets et d'amusements parmi le million de produits exposés, déjà dans les starting-blocks pour Noël 2020.
Des regrets déjà exprimés dans les médias spécialisés suite aux éditions récentes de l'expo d'outre-Rhin. Les causes de ces dégringolades bien telles, et qui ne font que dupliquer la faiblesse de ces marchés au concret. Faute d'adeptes...? Absolument pas, mais résultat d'une sorte de débandade collective dans ce qui aurait dû être la chaîne de promotion et de diffusion de ces produits.
L'une des fautes majeures dans ce raté tient aux stratégies de quelques grandes enseignes spécialisées dans le jouet, stratégies qui en ont d'ailleurs précipité quelques-unes au bord ou même dans le gouffre. Au lieu de songer à mettre en place des offres de modélisme et de jeux scientifiques, capables de fidéliser des clients depuis l'enfance jusqu'à des âges avancés (et avec une profitabilité correcte), ces enseignes se sont acharnées à vendre des références importées, largement pré-vendues par les chaînes TV. Une politique commerciale conduisant surtout cette "pseudo-distribution" à une courte mais sévère empoignade annuelle avec la grande distribution alimentaire et le commerce en ligne. Les spécialistes (du modélisme) n'ont pas forcément réussi à mieux faire, somnolant jusqu'aux confins des années 70-80 dans le confort d'un créneau qui fonctionnait tout seul. Puis incapables, à quelques rares exceptions près, d'attirer de nouvelles clientèles, dans le but d'apporter un renouvellement aux générations déni fidélisées mais prenant de l'âge, les rangs se sont clairsemés.
Tout secteur d'activité a la représentation qu'il mérite dans les salons qui le concernent. L'organisateur d'un événement ne peut attirer (sauf peut-être sous la menace ou en utilisant l'hypnose) vers ses stands des exposants qui s'attendent à ne voir que des clients (distributeurs) très peu nombreux. Une spirale dans le mauvais sens, puisqu'il y a en conséquence de moins en moins d'intérêt à mobiliser temps et argent pour ne découvrir que trop peu de produits intéressants. Malgré tout cela, il y aura des… "choses à voir" à Nuremberg dans moins d'un mois. KELEREPUS ne laissera pas passer l'événement sans y jeter un regard appuyé.