A force de sur-médiatiser des notions floues et parfois contestables à propos de la pollution, le risque de saturation des esprits pourrait avoir des effets plus démobilisateurs qu'efficaces.
- DVSM, mars 2019. Quel est le lieu, dans la capitale, où la concentration de particules fines est la plus élevée…? C'est désormais bien connu. Il s'agit du métro, lequel est pourtant mu par l'électricité depuis le 19 juillet 1900, date de l'inauguration de la première ligne. Pas d'essence, pas de gazole (diesel), mais des frotteurs de contact, des freins, des pneumatiques sur certaines rames, de la mécanique qui s'use, et des usagers qui marchent, marchent, marchent…!
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En effet, les poumons de 1,5 milliard de voyageurs chaque année s'y promènent, s'y bousculent, sans broncher. Sans pathologie..? C'est une autre question à laquelle, étrangement, ne vient répondre aucune statistique médiatisée avec puissance*. Et pourtant, dans les 40.000 décès sans cesse évoqués et supposés dépendre des automobiles équipées de moteurs diesel, certains ne seraient-ils pas de ces détenteurs d'un Pass Navigo quotidiennement utilisé pour un trajet travail-domicile…? Si la réponse est franchement "oui", ou un peu normande, "pt'être bien que oui ou non", saluons au passage ceux qui veulent rendre gratuits les transports en commun (ce qui voudrait dire payés par la contribution de tous, incluant ceux à qui le métro n'est d'aucune utilité) et donc, permettre un accès gratuit à une pathologie dite mortelle quand elle est dans la rue, et non dite dans certains couloirs.
Même 100% électriques, les automobiles continueront à répandre des particules fines et déconseillées pour les voies respiratoires. Pourquoi…? Parce que, comme dans le chemin de fer sous-terrain de la capitale, il y aura toujours des frotteurs (contact électrique) des freins et des pneumatiques qui, tout au long de leur fonctionnement, lâchent de ces minuscules morceaux de matières diverses, leur disparition progressive de leur affectation de base se traduisant par un phénomène connu, l'usure. Même la mécanique s'use, et qu'elle soit métallique ou en matériaux de synthèse, elle aussi abandonne dans la nature des molécules prenant la poudre d'escampette.
Observez bien un autre phénomène connu. Dans de nombreuses gares de chemins de fer, stations de métro, galeries marchandes et autres lieux de passage, se sont implantés des... cordonniers qui ne semblent pas chômer. C'est la preuve que même les chaussures subissent une usure. Ce qui manque à une semelle après quelques mois d'utilisation est aussi une masse de matière partie dans l'air. Il ne faudrait pourtant pas en déduire une quelconque proximité de vocabulaire. Il y a quand même une petite suspicion dans le fait que le Français de la rue, Monsieur Tout-le-monde, ne dit pas "semelle" mais simplifie le mot en prononçant "smell" qui, en anglais, signifie "sentir", résultat induit par toute respiration. Au pays du fromage, ce cousinage évocateur avec le soulier ne doit pas faire oublier l'essentiel. Tout équipement chaussant, au même titre que des montures à carcasses radiales, pneus ordinaires ou pneus neige, participent à la pollution particulaire. Leur interdiction pour un air plus pur, ce serait le pied… mais aussi une manière efficace de se prendre la tête. Ce que les intégriste de la particule sont en train de déclencher. Hors les clins d’œil, restons sérieux...!
* En matière de contagions, grippe, affections ORL, et bien d'autres, les transports en commun ont de lourdes responsabilités, tant médicales qu'économiques. Elles sont bien identifiées, et les statistiques de santé publique ne les oublient pas.