ANCENIS 2019, le soleil aura bien brillé pour les anciennes fidèles à la tradition.

Les Bielles Anceniennes, club organisateur de l'événement, a cette année encore, signé une très belle édition de son rassemblement et bourse d'échanges auto-moto.

- KELEREPUS, mars 2019. Pas moins de 180 exposants et participants, un public nourri et visiblement ravi du spectacle, la cité de Loire Atlantique peut s'enorgueillir de la présence sur son sol d'un événement suivi et de belle qualité. Créée en 1992, organisatrice de ce moment fort depuis largement plus de 20 ans, cette association (Les Bielles Anceniennes) a, de surcroît, été récompensée par un soleil complice de son choix d'une tenue de l’événement en préambule d'un prochain printemps. Voici quelques souvenirs en images. 

Classique, aux alentours de l'événement, l'ambiance est installée, comme le souligne cette rutilante 2 CV Citroën Charleston, loin d'être seule de son espèce... Pas encore dans l'expo, mais tout près...

Pas besoin de jumelles pour découvrir des légendes... (Renault famille R8 S), entre Renault 8 (R8) standard et R8 Gordini. années 60. Les idoles des jaunes...

Grand coupé, Panhard 24BT (longue, la courte est baptisée CT) garde et mérite ses adeptes. Sa ligne reste très actuelle. N'essayez surtout pas d'en conduire une, vous ne pourrez plus vous passer de l'envie d'avoir la vôtre. Son petit deuzaplat refroidi par air, avec appétit d'oiseau, sa tenue de route étonnante, ne feront plus craindre que les radars.

Des regrets, des regrets, des regrets...! Ce haut de gamme bien français n'a pas eu les chances (politiques et motorisantes) qu'il méritait. Facel (pour Forges et Ateliers de Construction d'Eure-et-Loir) Véga  (en souvenir du succès de la Comète, version carrossée superbe de la Vedette réussie par Jean Daninos, le frère de l'auteur des célèbres Carnets du Major Thomson), a eu tant d'ennuis moteur que la marque n'en a pas survécu.

Printemps, enfin presque. Triumph Herald... Simple, sympa, et une particularité, un rayon de braquage record.

Ford Consul, une version agrandie de la célèbre Anglia, avec sa lunette arrière dans le sens "inversé". Version 3 portes (il y avait aussi une 5 portes et deux motorisations, 1300 et 1500). Robuste, mais handicapée par un lanceur de démarreur dont l'axe se vrille, pouvant provoquer une usure prématurée de la "grande" couronne moteur (et dès lors, le démarreur se bloque). Autre spécificité, comme bien des anglaises de cette époque, le "+" batterie à la masse.  

Rêve américain...! Chevrolet, Al Capone n'a pas pu venir...

Rêve américain, fortement décliné. C'est une Ariane 8 (Simca) qui hérite du V8 de la Versailles elle-même ayant reçu le moteur de la Vedette. 

Rêve américain, encore... "L'après Versailles", une sorte de vie de château, la Chambord est le prestigieux dernier souffle de l'ex-Ford France de Poissy, qu'avait repris Henri-Théodore Pigozzi, le faux nez de Fiat en France, créateur et patron de Simca (Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile).

Rêve américain encore et encore...! Cette version coupé de la Vedette dans son jus (qui mériterait une belle restauration) est une petite merveille. Et si vous l'entendiez gazouiller...! Sa sérénade est encore plus envoûtante que celle de La Callas, une autre vedette, de la même époque...

Rêve américain re...! Mustang, celle-ci est franchement superbe.

Rêve américain toujours. Gran Torino... Mais où est donc Clint Eastwood...? Tous ces rêves américains démontrent que si de nombreuses marques et origines ont attiré les regards, les anciennes venues du nouveau monde conservent une aura particulière. Dans les années 60, sur notre sol, une américaine était automatiquement synonyme d'automobile de luxe. On ne peut pas dire que les américaines d'aujourd'hui aient réussi à prolonger cette image... Pour ceux qui n'ont pas fait le rapprochement, c'est une Ford...

Avec modération, boire le Kir de l'amitié reste un bon moment, y compris pour se réchauffer un peu dans le bâtiment de La Charbonnière, car à "Ancenis-Saint-Géréon"*, le soleil brille, mais Eole s'exprime d'une manière un peu trop soutenue par moments. Comme le disait François Villon, "Hiver, vous n'êtes qu'un vilain"...!

Le rendez-vous à Ancenis comporte aussi un vaste volet bourse d'échange, où l'on trouve de tout. Par certains côtés, ce qui est proposé est quand même un peu bidon...

Voilà un petit choix de ce qui n'a rien d'un détail pour un collectionneur, la radio dans l'auto. Qui sait qu'aux USA, ce récepteur embarqué a été proposé dès les années 1920, notamment par la très jeune société Motorola, (son nom étant une juxtaposition de "motor", et de "rola", terminaison à la mode à l'époque, car évoquant l'ancêtre de l'électrophone à succès qu'avait lancé "Victor-His Master's Voice", sous la marque "Victrola"). Aujourd'hui, le plus délicat est de trouver un autoradio en accord avec l'époque du véhicule équipé. Car, entre nous, un modèle avec lecteur de CD ou afficheur numérique dans une Jaguar des années 50, c'est comme intégrer une étagère Ikea dans la plus belle chambre du Château de Chenonceaux.

À propos de chambre, impossible de ne pas rencontrer quelques exemplaires du Combi VW, comme ce T2 Bay-Window du milieu des années 70, aménagé Westfalia (pour y dormir) et plutôt bien présenté, à part les roues, belles en elles-mêmes, mais qui, selon l'auteur de ces lignes, s'accommodent assez peu avec les reste du véhicule. 

Tout à une fin. Arrive le moment où il faut partir. Certains, qui interprètent à leur façon cet épilogue très provisoire, prennent la porte...!

On songe déjà à Ancenis 2020... 2019 se range dans les souvenirs. Comme 2018, dont on peut revoir quelques images ICI, ou 2017, que KELEREPUS avait capturé (photographiquement) et que l'on peut revoir ICI. 

* Entre l'édition 2018 et celle qui vient de s'achever, une petite révolution s'est produite localement. Ancenis, ville située à peu près à mi-distance entre Angers et Nantes, a fusionné avec sa voisine Saint-Géréon, pour devenir, logiquement, "Ancenis-Saint-Géréon". 

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