Réduire le temps d'accès des secours en cas d'accident, interdire les vélos en ville et élargir les bandes d'arrêt d'urgence sur autoroutes et voies rapides …
- KELEREPUS, octobre 2018 – Aurions-nous basculé dans la provocation…? Non, et merci de ne pas inverser les rôles. Cependant, trois points particuliers suggèrent une réflexion dont les conclusions pourraient nous emmener bien loin, suite à certains faits et sujets d'actualité qui n'ont échappé à personne.
Vite, les secours…! Outre-Rhin, une étude extrêmement sérieuse, mentionnée par Ford qui lance un système d'appel à l'aide d'urgence géo-localisé en cas d'accident, introduit une notion en général assez peu présente quand il est question dans les médias de mortalité sur les routes. Celle-ci établit que, dans l'intervention des secours, seulement 4 minutes gagnées, en moyenne, permettraient de faire baisser de 40% le nombre de personnes décédées…! Appuyé sur les conditions routières allemandes, cette analyse laisse penser que, même avec des chiffres différents et donc relativisés, une diminution assez minime des délais d'arrivée des secours aurait inéluctablement une incidence positive sur les routes de notre pays. Bien plus qu'une limitation à 80km/h plutôt brouillonne mais, certes, génératrice de recettes.
Des vélos qui tuent…! De Belgique, une statistique révèle que parmi les victimes de la route*, la proportion des seniors roulant à bicyclette tués est colossale, très largement majoritaire (plus de 7 sur 10). Attention, la Belgique n'est pas, comme les Pays-Bas, un pays où le vélo règne sur les transports quotidiens. L'usage de la petite reine y est fort comparable à celui qui en est fait en France. Les cyclistes urbains payent aussi sur notre sol un lourd tribut à cette sécurité. Est-il raisonnable ou quelque peu diabolique, voire cruel, d'inciter nos semblables comme cela ne cesse de se faire à enfourcher leur bicyclette dans le seul espoir d'économiser un pétrole, certes hors de prix, mais abondant…?
L'arrêt d'urgence suicidaire…! Enfin, chacun a en mémoire un récent accident survenu par la collision d'un autocar en panne sur une bande d'arrêt d'urgence d'autoroute, percuté par un poids lourd dont le conducteur utilisait un smartphone en conduisant. Si l'usage de ce mobile au volant est interdit, à juste titre, cela ne devrait cependant pas occulter le défaut catastrophique que constitue la trop faible largeur des bandes d'arrêt d'urgence. A élargir d'urgence… Une mesure qui, semble-t-il, n'est même pas en projet...
* Où, comme sur notre sol, sont comptés tous les décès, qu'ils soient de piétons, utilisateurs de deux roues ou automobiles, sur route et en ville.