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La fragilité n'est plus ce qu'elle était. Comment la fiabilité a été spectaculairement améliorée, ce qui a aussi bouleversé certaines habitudes et attitudes.

 

- KELEREPUS, octobre 2018 – "Vous avez un fort kilométrage, on ne pourra pas vous la reprendre très cher"… Combien de propriétaires ont entendu cette remarque d'un concessionnaire au moment d'une reprise, alors que le véhicule à renouveler n'affichait que 60.000 km au compteur*…! Ça, c'était avant. Aujourd'hui, dans les mêmes concessions, sur les parkings d'occasions, les compteurs et kilométrages "garantis" peuvent s'envoler vers des totaux nettement plus élevés. Ce qui peut inquiéter des acquéreurs éventuels, mais bien à tort. Il y a une quarantaine d'années, des magazines célèbres réalisaient des tests au long cours, et n'hésitaient pas à démonter intégralement mécaniques et accessoires pour se faire une idée juste des premiers dommages du temps passé… à rouler.

 

 

Une 104 déjà dans un assez triste état...! Voici en effet ce que l'un de ces titres éminents de la presse auto publiait à cette époque sur une petite auto dont Peugeot avait lancé les premières versions en 1973, avant d'opérer plusieurs évolutions.

La liste des réparations qualifiées d'indispensables par la rédaction et les techniciens de ce journal après un test de 50.000.km a de quoi faire rêver, ou plutôt, cauchemarder, a posteriori bien sûr. Sauf si une petite berline de ce genre dort dans le garage de quelque collectionneur qui, sans paniquer, doit tenir compte d'une fiabilité d'un autre temps et donc ménager sa monture**. (Attention, ceci ne veut pas dire que toutes les automobiles de cette époque présentaient des usures aussi prononcées).

 

Plusieurs facteurs se sont conjugués depuis pour rendre en principe de tels bilans obsolètes, sur des véhicules modernes***. Le premier d'entre eux revient aux moyens techniques d'études et de développements, les modélisations informatiques permettant de préfigurer ce qui se produira dans un ensemble mécanique (moteur, suspensions, etc.) tout au long de sa durée de vie probable. Le second facteur tient à la qualité des matériaux, et donc, bien souvent, à des industries situées en amont de la production des autos, comme la chimie, notamment, qui a permis d'élaborer de nombreux composites. Vient ensuite la précision dans la fabrication, dont il faut reconnaître la métamorphose des procédures découlant de l'automatisation et l'usage de la robotique. Enfin, parmi ces facteurs (on ne peut les énumérer tous ici), intervient aussi les énormes progrès réalisés dans les performances des lubrifiants, qui permettent sans dommage d'en espacer le renouvellement, d'où des révisions moins fréquentes. Il y a un demi-siècle, un véhicule affichant 60.000 kilomètres avait déjà bien vécu. Aujourd'hui, il en est encore à sa pleine jeunesse.

 

* Ce qui, pendant toute une période, a provoqué un "traitement" des compteurs allant du bricolage d'amateur, aux remises à zéro des professionnels, "tenus" de réaliser cette opération pour satisfaire à des garanties proposées par des marques d'huiles…

 

** L'une des précautions les plus élémentaires consiste à toujours laisser à la mécanique le temps de se mettre en température (donc dilatation des métaux) sans la moindre brusquerie. Plus les mécaniques sont importantes, plus il convient de donner du temps au temps. Pour un 6 cylindres de 3 ou 4 litres, par exemple, rouler tout doux sur une cinquantaine de kilomètres, sans trop de montées en régime, est une sage pratique. Sans oublier changements d'huile, graissages etc., à des cadences d'un autre temps.

 

*** Usures qui pourraient même de nos jours impliquer la mise en jeu de la garantie dite légale (non limitée dans le temps).

 

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Tag(s) : #- ACTUS, #- AUTOS D'HIER
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