Quand comprendra-t-on que les bandes dites "d'arrêt d'urgence" sont tout simplement bien trop étroites…?
- KELEREPUS, août 2018 – Sur autoroute, s'arrêter, c'est mourir un peu. Sur l'A4, un autocar percuté par un camion sème l'émoi dans les médias, une fois de plus. L'accident n'est qu'un pépin qui vient alimenter la longue litanie qui se concrétise, dès que l'on écoute Autoroute Info (107,70), par les messages répétés, à juste titre, incitant à la prudence à l'égard, notamment, de ces "hommes en jaune". Ces agents de service sur nos voies rapides sont hélas nombreux à subir les désastres liés à l'insuffisance patente de cette BAU.
Hélas, très bizarrement, rien ne vient révéler le moindre soupçon de prise de conscience de cette réalité. Dans le paradoxe d'un été surmédiatisé sur le thème du 80 km/h stupidement imposé partout, sans discernement*, toujours pas un mot, pas l'ombre d'une initiative pour un danger connu, qui a fait, fait et fera des victimes, suite à des injections capricieuses, des pneumatiques éclatés, des pannes de carburants… Au point qu'une plaisanterie non drôle parle souvent de l'espérance de vie de quelques minutes dont bénéficie celui qui, de gré ou de force, se retrouve arrêté sur ce mince filet de chaussée sans pitié...
Qui osera lancer un plan visant à élargir très sensiblement ces bandes…? Et en outre, qui les a très irresponsablement conçues de cette étroitesse ridicule, véritable piège quand la nuit ou les conditions atmosphériques viennent compliquer la visibilité…? Qui a osé valider ce concept sans même penser qu'en plus des automobiles particulières**, pouvaient aussi se retrouver en arrêt forcé des poids lourds ou des autocars, qui ne tiennent même pas dans la largeur...? On peut s'attendre à ce que des études d'experts et des économistes soulèvent des impossibilités tant techniques que financières... Certains en mourront. Tant pis...?
* sans discernement car, si sur certaines voies, le 80 est en-dessous d'une vitesse possible bien sécurisée, il reste excessif sur de nombreuses routes de campagne assez étroites, où d'ailleurs de nombreux conducteurs foncent bien au-delà de cette limite, et même de l'ancien 90 de rigueur.
** Automobiles particulières qui ont de surcroît pris de la largeur au fil des années. Alors que dans les années 70, une CX Citroën ne dépasse pas 1,75m, un C4 Picasso d'aujourd'hui (devenu "Space Tourer") avoue 1,86m de large. En petites cylindrées, la 2CV ne dépassait pas 1,49m, la C3 2017 atteignant 1,73, pratiquement la largeur de la CX, le haut de gamme d'il y a 40 ans.
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