L'idée fait son chemin et séduit davantage chez les jeunes, ce qui n'a rien d'étonnant.
- KELEREPUS, août 2018 – Dans 30 ou 50 ans, faudra-t-il encore (pourra-t-on...) conduire les automobiles…? Question à double tranchant. Pour les uns, qui n'accordent à la vouature qu'un regard fort désintéressé, répondre négativement peut déjà ressembler à un futur soulagement. Libre cours peut être donné à leur imagination… "Je vais relire La Peste de Camus, je vais à Palavas, je n'aurai rien d'autre à faire en route"… " "Finalement, la réunion de Dijon s'est terminée plus tôt. J'avais laissé la bagnole à Paris à la maison, je l'ai appelée avec mon smartphone, j'attends qu'elle arrive pour rentrer". Pour d'autres, c'est une menace concrète. Ne plus conduire…? Un vrai cauchemar. Et ne parlons pas de ceux qui pensent à ce viaduc italien qui vient de s'effondrer… Une voiture autonome aurait-elle pu s'arrêter net avant la chute, comme l'on fait de nombreux conducteurs…?
Entre les deux, se situent ceux qui ne détestent pas l'auto, la trouvent pratique et agréable, mais redoutent certaines contraintes, comme par exemple faire des créneaux. Pour eux, le miracle de la technique est déjà là. De nombreux modèles jouent sans plus attendre l'atout de l'autonomie pour ce genre de circonstances. Et rester dans sa bande de roulement également. Autant d'indices qui démontrent que l'auto ne sera pas autonome, mais qu'elle le devient déjà partiellement.
Toutefois, outre-Atlantique, les évolutions techniques ont toujours un peu d'avance sur le reste du monde. C'est pourquoi les individus ont déjà été interrogés* à ce sujet. Et dans une proportion non négligeable, nombre d'entre eux se révèlent plutôt intéressés par cette nouveauté. Certes, chez les seniors, les baby-boomers, ils ne sont que 28% à pencher en faveur de cette nouveauté. Mais dans les générations intermédiaires, de 30 ans à la cinquantaine, près de 4 sur 10 (38%) s'avouent positivement intéressés. Et doucement, la balance s'en va vers un individu probable sur deux (déjà 42%) reconnaissant être séduit par ce concept chez les "milleniums", jeunes nés à partir de l'an 2000 et après, n'ayant donc vécu qu'au cours du nouveau siècle et du nouveau millénaire.
* Source: AARP.