Après les autos, voici les locos, les réseaux, les passages à niveau, le HO. Très beau, mais pas que beau, le show…!
- KELEREPUS, mai 2018 - Décidément, cette cité de Seine-et Marne, très proche de Seine-Saint-Denis, transforme ses printemps en lieu valant le détour pour les collectionneurs. A la Maison de la Culture, c'est un événement. Et le comptage n'a pas été oublié. Se tenant sur deux jours, l'après-midi du premier est à peine à mi-parcours que déjà, le cap des 1.000 visiteurs s'apprête à être franchi. Cette exposition est de surcroît un fait qui ne se déroule pas dans l'indifférence.
La preuve, Brice Rabaste, Maire de Chelles (à droite sur la photo), est venu en compagnie d'autres élus visiter, découvrir, admirer, soutenir, chose qui mérite d'être signalée. Comme dans la plupart de ces moments dédiés au rail miniature, modélistes et acteurs d'un marché de modèles d'occasion et bourse d'échange sont réunis. Et l'on y trouve des choses qui récompensent le temps et les quelques efforts nécessaire pour dominer une signalisation un peu légère (mais où est donc cette maison de la culture...?).
Les organisateurs ne sont en outre pas tout à fait seuls dans cette initiative. Le Musée des Transports Urbains, qui est installé dans la même cité, y va de son soutien et organise, à bord d'un très beau bus parisien à plateforme des navettes jusqu'à ses installations.
Les réseaux, uniques ou modulaires, occupent une bonne partie de l'espace et mobilisent bien des regards. Toutefois, voici une réalisation qui mérite d'être mise en évidence, d'abord pour son côté clin d’œil (la Seine-et-Marne est le pays du brie, cet onctueux et délicieux fromage), mais aussi pour participer à la défense dune cause majeure pour le modélisme ferroviaire. Nombreux sont, comme nous l'avons souvent souligné, les amateurs qui se laisseraient bien tenter par ce loisir aux mille et une facettes, mais renoncent, persuadés qu'ils n'ont pas la place nécessaire chez eux. Pour reproduire dans le salon quelques dizaines de kilomètres du Paris-Orléans, même en Z*, c'est effectivement impossible. Mais il ne faut pas faire un fromage de cette contrainte à la portée d'une infinité de formules. Sur le réseau de cette photo, remarquez, en haut à gauche, le bouchon de bouteille de vin, qui permet une vision significative du faible encombrement de ce petit réseau.
A Chelles, une autre facette est spectaculairement présente, celle de la collection des modèles ancien à l'échelle "O" (1/43ème, l'échelle des Dinky Toys). Non en quantité, bien que les modèles présentés soient quand même nombreux, mais par une qualité remarquable.
Certes, côté dimensions, un réseau en O ne s'accommode pas de la surface restreinte d'une étagère suédoise en kit. En revanche, le côté transition entre le jouet et une reproduction déjà assez fidèles, proportions mises à part, illustre ce qui était une belle avancée, avant que le matière plastique vienne tout changer.
A des échelles plus logeables, le détail dans les scènes redevient l'attraction qui ravit les visiteurs, et en fera de même avec les amis venus déjeuner, profanes absolus qui seront en revanche insensibles aux charmes d'un block-système ne laissant aucun danger s'installer dans les cantons qu'il surveille. Au fait, que fait donc le monsieur, presque au centre de la scène, près de l'arbre...?
Le Paris-Orléans, évoqué plus haut, fut le premier à être électrifié, et dès les années 1920, le Sud-Express fut tracté par des machines encore un peu expérimentales, les E401 et E402 et, le "E" n'étant pas en rapport avec une quelconque connexion au Web. Et voici, en HO (1/86ème) une superbe reproduction de la première de ces deux machines historiques.
Le réseau d'aujourd'hui peut être dédié à autre chose que des trains. Le retour du tramway et les initiatives de "tram-train", que l'on croit nouvelles, mais qui reprennent le concept du "train-tram" qui servait à transporter bien des populations il y a plus d'un siècle. En modélisme, l'avantage est de pouvoir utiliser en conservant une échelle identique, HO par exemple, d'utiliser une voie de largeur inférieure, notamment au format TT, qui reproduit bien la voie métrique. Cette dernière permet des virages plus serrés, donc moins d'encombrement pour une maquette, et une meilleure intégration à des artères urbaines dans la réalité, ce dont se moquent sans réserve les artisans de nos tramways modernes, mais aucune importance si plus d'espace est occupé... N'est-on pas dans une phase que certain considèrent comme glorieuse d'élimination de l'automobile...?
Comme Lewis Carroll s'est attaché au passage de l'autre côté du miroir, le modéliste vise l'autre côté du tunnel, attraction côté spectacle, entrée dans l'univers coulisses dont tout réseau a besoin.
Constat à l'attention des professionnels qui lisent ces lignes, nous avons remarqué une présence de visiteurs jeunes, des clients potentiels, à aller chercher, mais qui, une fois fidélisés, peuvent assurer du CA pour le longues années. La voie est toute tracée...
* Echelle au 1/200ème.