CITROEN : la marque Picasso sortie par la petite porte…

En dépit de quelques explications d'essence marketing, la suppression du nom du peintre vedette ressemble à l'épilogue d'une probable mésentente…

- KELEREPUS, avril 2018. Dans l'industrie de chez nous, qui ne fonctionne plus guère qu'aux "franglicismes", comme chez d'autres d'ailleurs (mais pas tous), cela s'appelle un "rebranding", "brand" étant l'équivalent de "marque" dans la langue de Shakespeare. Et en la circonstance (comme toujours dans le langage d'entreprise) marque commerciale, donc déposée (en France, à l'INPI), et exploitée. Le nom du peintre abstrait Picasso avait été associé à plusieurs modèles produits par Citroën, jusqu'aux récents C3, et aux actuels C4. Et tout d'un coup, la publicité du constructeur annonce que "Picasso" devient "Spacetourer", qui n'est pas le patronyme d'un autre célèbre barbouilleur, mais un de ces termes à consonance "frangliciste" (tiens, encore…?) qui veulent tout et rien dire à la fois.

Voilà comment naissent parfois les "collectors" (et un de plus…), car désormais, les productions de l'ex-quai de Javel portant le nom de l'auteur de Guernica cessent d'être des anonymes de catalogues, et deviennent des modèles authentiques, au regard des autres, qui n'ont que leur patronymique banalité à afficher. Il reste que ce changement, en milieu de saison, pour un véhicule en cours de production, ne peut pas passer inaperçu. Et en regardant attentivement, au gré des sites et des gazettes, tous les entrefilets se rapportant à ce re-baptême, il semble bien que les exigences tarifaires des gestionnaires de l'héritage du Pablo mondialement connu aient dépassé le plafond de ce qui était jugé raisonnable du côté de Poissy. Et les discussions (probables) n'ont certainement pas navigué dans un esprit de franche camaraderie, lequel aurait permis d'aller sans vague jusqu'à une fin d'année-modèle, un re-styling (on n'en sort pas…) plus ou moins profond, présentable à la manière d'un nouveau modèle, portant forcément un nouveau nom.  Ou au pire, jusqu'à lépilogue de cette famille de monospaces, un genre que l'on estime démodé. Non, Picasso, terminus. Point, barre…

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