La chasse aux particules fines marche plein gaz. Est-ce bien raisonnable, ou seulement fiscal…?
Dans les salons mondains, il n'y a encore pas si longtemps, la particule était un indice prestigieux. Au point même que certains s'en offraient comme de stratégiques investissements. Ne parlons plus de particules aujourd'hui. Côté noblesse, elles sous-entendent richesse (ce qui est loin d'être toujours vrai) et peut-être acquise d'une manière peu reluisante. Jalousie, où vas-tu te nicher...?
Côté moteur, la particule est devenue la bête noire pour laquelle tous les excès confiscatoires sont devenus permis. Or, depuis peu, une réalité commence à sauter aux yeux. Certes, les moteurs relevant de la technologue diesel en lâchent dans l'atmosphère, et celles-ci ne sont pas bonnes pour la santé. Mais en écoutant bien tous les propos tenus à ce sujet, il apparaît aussi que parmi les particules pathogènes, toutes ne viennent pas des moteurs des automobiles. Faire le partage entre ce qui vient de l'auto, des chauffages, des vieux bus, des cheminées ouvertes, et d'autres sources possibles est loin d'être simple. D'où viennent, par exemple, -question posée depuis longtemps- celles qui sont détectées dans les tunnels du métro, où pas une seule automobile diesel ne circule…? Pire, alors que l'on est, en hauts lieux, en plein effort pour faire basculer les animés au gazole vers les motorisés au super, voilà que ce dernier n'est plus si super que ça. Il fait regrimper le CO2, donc l'effet de serre… Comment choisir, entre se réchauffer ou s'époumoner…?
Pendant ce temps, des élus poursuivent leurs fantasmes de grandes concentrations immobilières (voir la mairie de Paris, et la colossale pyramide du 15ème arrondissement) qui ne peuvent que générer des flux d'automobiles importants, favorisant, comme sur les quais de la Seine depuis la fermeture des voies sur berges, des concentrations polluantes que l'on affirme d'une manière hypocrite vouloir combattre. Pendant ce même temps, certains s'interrogent, sans que cela fasse grand bruit, sur la validité de mesures de la pollution réalisées par bien peu de laboratoires dont on aimerait voir confirmer l'absolue indépendance. Et pendant ce temps, nombreux sont ceux qui ont des diesel, éventuellement de collection, qui se demandent comment se conduire et les conduire dans l'avenir. Ah…! Et la fiscalité…? En pleine forme, et c'est pour la santé publique, bien entendu…