Intermédiaire entre l'impression 3D et l'injection classique, l'injection RIM est une voie intéressante dans bien des circonstances.
>>>Comme on le pressent, les acteurs de ce créneau ne pensent sans doute pas au marché des modélistes, des collectionneurs et autres loisirs. Dommage… A une extrémité, l'injection. Connue, ultra utilisée, elle permet de réaliser des quantités industrielles de pièces de toutes sortes, à des coûts imbattables. A l'opposé, l'impression 3D, spectaculaire et devenue très médiatique, mais lente, plutôt idéale pour les réalisations à l'unité ou guère plus et de taille limitée. Il semble rester un immense espace entre ces deux extrêmes, pour tous les besoins qui peuvent se manifester, de la part d'entreprises bien sûr, mais peut-être aussi d'amateurs (clubs, associations...) et autres. Cet espace est cependant moins vide qu'on l'imagine, grâce à l'injection dite RIM, pour Reacting Injection Moulding.
Il ne s'agit nullement d'une technique nouvelle. Celle-ci s'appuie sur l'injection de résine polyuréthane dans un moule fermé, un procédé particulièrement bien adapté à des réalisations d'une excellente précision, pour des pièces moyennes et grandes. Leurs finitions peuvent être les plus diverses. Bien plus rapide que les techniques dites "additives", comme l'impression 3D, cette méthode est en particulier idéale pour ce qui, chez les professionnels, entre dans la catégorie du "capotage". Un terme qui veut à la fois tout et ne rien dire, une réalisation pouvant aussi bien être un capot, mais aussi une infinité de pièces réalisées à plus qu'un seul exemplaire et, en gros, d'une cinquantaine à 1.000, voire 1.500 annuellement, avec toutes les précautions de relativité que cette dévaluation empirique suppose.
C'est la société INR, installée à Moutier, dans le Jura Bernois (Suisse) qui a attiré notre attention sur ce procédé un peu méconnu, selon Franck Migeon, l'un des dirigeants de cette firme helvétique qui, de surcroît, indique avoir développé des procédés permettant de réduire considérablement les coûts de réalisation des moules, qui restaient l'un des freins à l'utilisation de cette injection RIM.
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