Il y a un demi-siècle, on savait déjà faire du très compact…
>> Ce récepteur radio était non seulement une réalisation sympa, mais en aucun cas un exploit technique, et aussi un instrument de fidélisation commerciale. Dès le début des années 1960, un loisir et pour certains une passion se sont cristallisés autour de ce que l'on ne baptisait pas encore trop souvent électronique, mais plutôt radio. Une génération de points de vente est née, commercialisant des composants, des kits, des sous-ensembles. (Certains s'ouvriront à la haute-fidélité à l'approche des années 70). Parmi eux, un établissement à l'enseigne "Radio Prim", qui proposait ses produits en libre-service, avait même plusieurs implantations dans la capitale. Les clients recevaient des "points" à chacun de leurs achats et arrivés à un nombre de points déterminé, ils avaient droit à des cadeaux, comme ce petit récepteur.
Cette mode s'est propagée aux mêmes périodes que l'envolée du train miniature, les deux domaines ne pouvant tôt ou tard que se rencontrer. C'est ce qui se concrétisa dès le début des années 70, avec l'arrivée quasi-simultanée du système Jouef-Matic, et des petits kits que proposait un établissement parisien proche de la Bastille. Mais il a fallu à ses pionniers du courage pour expliquer que, contrairement aux idées qui courraient à cette époque, l'électronique dans ce type d'usage n'était pas compliquée, mais très simple, pas onéreuse mais très bon marché, pas du tout source de problèmes, mais au contraire très fiable.
Un réseau en N entièrement conçu avec les kits de l'établissement évoqué plus haut fonctionne aujourd'hui encore parfaitement. En fonction, entre autres dispositifs : clignotant de passage à niveau, arrêts en gare automatiques, avec ralentissements et accélérations en mode progressif, et le célèbre ensemble de protection de cantons avec signalisation (le "VROV", pour Vert-Rouge-Orange-Vert), illuminations de décors avec des leds à foison. Photos et vidéos promises dans les meilleurs délais.