A l'approche des fêtes, le train miniature reprend ses allures complices avec l'ambiance de Noël…
Existe-t-il une saison pour le modélisme ferroviaire ? Il serait tentant de répondre négativement. Mais l'histoire du petit train est tellement indissociable des cadeaux au pied du sapin pour de multiples générations que l'association d'idée est encore aujourd'hui toute naturelle.
Reconnaissons qu'il n'en va pas de même pour tous les loisirs imbriqués avec un peu (ou beaucoup) de technique. L'automobile ancienne, par exemple, colle mieux aux premières manifestations printanières, quand il devient agréable de décapoter un cabriolet et de humer les élans d'une nature qui s'éveille. La photographie est largement stimulée par l'été, saison des vacances, donc d'un peu de temps libre pour du temps de pose, des clichés d'oiseaux, de papillons, de vagues déferlantes, de séances de rafting, d'épidermes lisses et bronzés… (Mais pas uniquement, car la photo c'est la vie, donc tout le temps et de tous les temps, aussi). Il serait possible de multiplier les exemples de ces loisirs technocompatibles.
Il reste que le modélisme ferroviaire, tout fascinant qu'il est, souffre d'un mal qui se détecte à la lecture de nombreuses publications, naturellement spécialisées. Ce loisir cherche un second souffle, et peine à le trouver. Et son principal handicap est tout simplement un manque de visibilité. Les magasins spécialisés ont fondu comme neige au soleil au cours des récentes décennies. La "grande distribution" (comprenez, les grands hypermarchés*) que cela amusait encore dans les années 80 de faire des promotions sur un peu de Jouef ou de Lima au gré de ses linéaires ne s'intéresse plus qu'à servir dans ses drives ou sur ses sites en ligne de mauvaises tomates à des clients qui n'entrent même plus dans ses magasins, a totalement abandonné ce créneau.
La presse spécialisée propose une bonne lecture et des quantités de sujets qui sont autant de moteurs de motivation. Mais ses pages, par définition, sont lues essentiellement par des adeptes actifs n'ayant plus besoin d'être interpellés. (L'excellent et très ancien Loco-Revue lance toutefois une initiative sur laquelle nous revenons sous peu). Il reste à renouer un contact avec un public plus vaste. Sacré défi.!
Les expositions sont donc pour l'heure les ultimes réelles occasions de voir du train miniature au concret. Par exemple, fin novembre, se tiendra à Chartres Rail Expo. Vous pouvez revivre l'ambiance de l'édition 2016 (photo) de ce moment fort en cliquant ICI.
D'autres rendez-vous sont programmés pour cette fin d'année. L'heure est donc d'en parler, de les encourager, et sans doute, de stimuler la mise en œuvre d'autres initiatives. KELEREPUS reviendra vite sur ce sujet.
* Un hypermarché est un magasin généraliste, à forte dominante alimentaire, de plus de 2.500 m2 (entre 1.300 et 1.400 en France) Les plus grands hypermarchés ont des surfaces de l'ordre de 20.000 m2.