Le salon de Francfort fait une large place à l'électronique embarquée devenue numérique. Une facette innovante qui n'est pas... si nouvelle...!
Cet "ordinateur" (photo ci-dessus) est presque un instrument historique. Il était implanté en série sur les modèles 1976 de Simca Chrysler (qui allait devenir l'éphémère renaissance de Talbot dans l'univers de PSA). Et bien sûr, son constructeur le mettait largement en vedette à côté d'une liste de prestations à l'époque très modernes : direction assistée, boîte automatique, régulateur de vitesse... De la futurologie au sens propre.
Mais au-delà de cette vision très concrète, le monde de l'automobile n'a cessé dans un passé encore proche de se mettre dans la vente et la tendance en équipant, voire affublant, ses véhicules d'électroniques ou d'informatiques pompeuses. L'auto bureau, l'auto auditorium Hi-Fi, etc., rien n'aura été épargné aux visiteurs des grands salons, à croire que les charmes et les performances propres de véhicules ne suffisaient pas à émoustiller les appétits des acheteurs potentiels.
Nous n'en sommes plus là. Ces atouts d'hier laissent la place à de nouveaux exploits numériques dont la mise en avant crée une sorte de jeu de chaises musicales côté présentations. De plus en plus de constructeurs automobiles, dont certains boudent les événements liés à leur activité (Mondial de Paris, Francfort…), vont se montrer dans des expositions consacrées aux monde digital (CES de Las Vegas, IFA de Berlin) ! Alors que comme par un effet miroir, les majors du microprocesseur, de l'écran plat et de la connexion tous azimuts font du charme à des visiteurs venus pour admirer berlines, SUV ou cabriolets. "Chaque chose à sa place" est un principe en voie de disparition.