Une belle image est faite pour être montrée, exposée… Retour sur un marché manqué !
Pour de nombreux amateurs, la photo se décompose en trois phases. La première est bien sûr aussi fondamentale qu'incontournable. C'est la prise de vue, un acte qui, à lui seul, est suffisant pour alimenter motivations, rêves et fantasmes. Boîtiers, optiques, flashs et autres équipements s'unissent aux méthodes, turcs, astuces et savoir-faire pour alimenter d'une manière inépuisable tout ce qui s'agite dans ce qu'un certain Boby aurait appelé les boyaux de la tête des amateurs éclairés.
Le traitement du fichier, ce qui se résume par "du Photoshop", est venu compléter ce qui devient une véritable deuxième phase, intégralement née du numérique. Certes, il y avait bien la retouche en argentique, mais chimique, un peu compliquée et parfois fastidieuse, elle avait ses limites chez les amateurs et ses tarifs chez les pros. Sans parler des risques pris avec un tirage. À partir d'un RAW ou d'un simple JPG, la distraction peut devenir passion.
Et en troisième position, voici venir l'impression. Et là, curieusement, il y a de quoi rester sur sa faim. Cause principale de cette approche décevante : le fait que les enseignes ont traditionnellement laissé les imprimantes dans les secteurs ou rayons de la bureautique, avec des performances liées à la vitesse ou à la consommation de l'encre. Il est vrai que les cartouches, dont le contenu est vendu à des tarifs qui laissent rêveurs les producteurs de parfums parmi les plus célèbres, laissent peu de place aux fantasmes de CA et de profitabilité à tout autre schéma.
Et pourtant, en s'éloignant du classique A4 (21 x 29,7 cm) et des ramettes bas de gamme surtout destinées à recevoir les doubles de lettres au percepteur, il y a le A3 (42 x 29,7 cm) et même le A3 Plus (ou A3B etc.) et les superbes imprimantes à encres à pigments multiples que proposent les fabricants, mais très rares dans les linéaires. Certes, la pratique de ce genre d'impression est plus coûteuse que la basique évoquée ci-dessus. Mais c'est avec l'historique agrandisseur couleur, ses bains et ses papiers que la comparaison doit être faite. Et de cette façon, le rapport coût/intérêt prend un relief très différent. Ne laissons pas filer les opportunités évidentes.